Belle (et nouvelle) image + Belle et Bum au FIRM.

Pour les 6 ans du Festival des Rythmes du Monde, plein de nouveautés. D’abord, l’événement se déploiera sur 10 jours (du 31 juillet au 10 août) dans le but de favoriser une augmentation des différentes clientèles et des activités. De plus, l’élargissement des lieux de diffusion (comme la zone du Vieux-Port) permet aux organisateurs du Festival d’accueillir l’imposant spectacle Belle et Bum présenté en tournée pour la première fois. Le spectacle Belle & Bum offrira tout un party aux couleurs des rythmes du monde avec Normand Brathwaite et Claudine Prévost, Élisabeth Blouin-Brathwaite ainsi que les dix musiciens exceptionnels sous la direction musicale de Luc Boivin. Les artistes invités seront, Alfa Rococo, Johanne Blouin, Florence K, Imposs, Alain-François et Zale Seck. Ça promet! Pour les 5 ans, pourquoi pas une nouvelle image… beaucoup plus festive plus proche de l’atmosphère de fête qui se dégage lors des spectacles? Une terre en effervescence constituée de danseurs, chanteurs de toutes les nationalités forme le noyau de la nouvelle identification. Couleurs vives et signes ethniques complètent le graphisme. Poster, dépliant et site internet suivront. Le Festival des Rythmes du Monde est sans contredits l’événement phare de l’été au Saguenay. Et si le soleil nous fait faux pas cet été, ces 10 jours sauront nous réchauffer! Bravo à toute l’équipe!

Y a des YAWNS parmi vous?

Nouvelle catégorie sociale américaine émergente, les Yawns sont jeunes, ont de l’argent, mais mènent une vie volontairement sobre et se soucient davantage d’environnement que de porter des vêtements griffés. Ils conduisent des voitures hybrides et font leurs courses dans des commerces de proximité. Quels que soient leurs revenus, ils ont décidé de vivre en dessous de leurs moyens pour limiter leur impact sur l’environnement. Le terme Yawns est l’acronyme de «Young And Wealthy but Normal» et le sujet d’un article bien intéressant de l’Associated Press. Ces jeunes viennent de l’univers des hautes technologies, mais les Yawns peuvent apparaître dans tous les milieux. Ils sont issus d’un mouvement mondial plus large dont les valeurs fondamentales sont le respect de l’environnement et la responsabilité sociale. L’essor des Yawns n’a rien de surprenant, selon le sociologue David Grusky, de l’université de Stanford, qui explique que la société a tendance à suivre des cycles : ainsi, après les hippies, une réaction matérialiste a suivi avec l’avènement des Yuppies. La question du réchauffement climatique et la crainte du terrorisme renforcent l’intérêt pour des idéaux qui sont ceux des Yawns au détriment des valeurs matérialistes, ajoute-t-il. Le phénomène serait-il lié également à un ras-le-bol de la consommation? C’est ce que pense Pam Danziger, une spécialiste des habitudes de consommation. « Les Américains ont beaucoup acheté ces dix dernières années. Nos armoires sont pleines, nos greniers sont pleins, nos garages sont pleins. Ça suffit! », résume-t-elle. Pas facile de les rejoindre comme clientèle cible? Pas sûr. Je pense que les compagnies qui ont de belles valeurs et qui réussiront à les communiquer sauront tirer profit de ces consommateurs plutôt difficiles. Mais attention ici, pas de discours creux et surtout éviter de jouer un rôle. Mais qu’importe qu’on s’adresse ou non au Yawns, une entreprise qui décide de jouer la constance et l’intelligence dans ses discours a plus de chance d’être respectée et par le fait même, d’améliorer ses relations avec ses clients qu’une autre qui ne partage pas les valeurs de ceux-ci.

Celui qui marche dans les pas d’un autre ne laisse pas de trace.

Client: Je vous engage pour que vous me fassiez quelque chose de différent! Je suis différent et je veux que cela se reflète dans mes communications.
Agence: Super! Je comprends très bien le mandat et, honnètement, c’est votre seule planche de salut vous différencier dans un marché aussi compétitif!
Client: Voilà. Nous sommes sur la même longueur d’onde.
Agence: Oui. Voici donc notre proposition pour vous démarquer…. Avec ce concept, aucun doute, vous ne passerez pas inaperçu, et laisserez vos compétiteurs dans la brume.
Client:
Agence: Vous ne dites rien, cela ne vous plaît pas?
Client: Ce n’est pas exactement comme ça que mes compétiteurs se présentent…
Agence: C’était bien le mandat, n’est-ce pas? Vous différencier de la concurrence et réellement exprimer vos valeurs?
Client: Oui, mais c’est vraiment trop différent des autres…
Agence: Trop différent? Je ne vous suis pas…
Client: Mes compétiteurs ne s’annoncent pas comme ça… il ya sûrement une raison.
Agence: Ils n’y ont peut-être pas pensé…
Client: …ou ce n’est pas comme ça qu’il faut s’annoncer…
Agence: Pourquoi, « leur » façon est-elle « la » norme?
Client: Parce que s’ils font plus de chiffres d’affaires que nous, c’est qu’ils ont raison.
Agence: Ça ne serait pas plutôt qu’ils aient réussi à donner le pas… à assumer leur rôle de leader dans le marché… et surtout qu’ils n’ont pas suivi les autres?
Client: Peut-être. Mais c’est beaucoup plus rassurant de suivre la parade. Je veux bien être différent, tout en restant… pareil.
Agence: … et de laisser croire à vos clients que vous êtes comme les autres, qu’ils n’ont finalement aucun avantage à vous choisir par rapport au leader du marché. Vous souvenez-vous de ce que nos parents nous disaient à propos de la mauvaise influence des amis: « s’ils sautent à l’eau, vas-tu les suivre? »…
Client: PLOUTCH!
Agence: Votre plongeon était vraiment original : vous aviez raison, vous étiez vraiment différent. Dommage que vos clients ne l’aient jamais su…

Urbania.

Un magazine pas mal intéressant que ce Urbania. Véritable extra-terrestre dans le marché des revues au Québec, contrôlé par un Québécor*, qui adore que tout se ressemble, Urbania propose un contenu et un contenant qui font contraste dans le marché. Pour le contenant, il est rare de voir un magazine avoir une préoccupation aussi élevée au niveau du graphisme. Même les publicités sont souvent conçues en fonction du thème du magazine. Parce que cela aussi c’est l’une de leur force, les thèmes : tout le magazine tourne autour d’une thématique unique. Magazine créé par Toxa, un studio de création (design graphique/vidéo), Urbania, comme son nom l’indique, est avant tout urbain, très Montréal, ce qui ne me déplaît pas. J’aime mieux un magazine qui s’affiche comme tel à un autre qui le fait hypocritement. Ses sujets sont éclectiques (ce mois-ci: les « hobbys »), avec, entre autres un article sur la pêche blanche au Saguenay. Leur photographe a réussi à capter de beaux clichés, cassant complètement avec les scènes bucoliques remâchées. Allez hop, allez vous procurez ce magazine pour lui permettre de continuer… pas facile le marché de l’édition sous le giron Péladeau*.

* Désolé, je suis incapable de leur attribuer un hyperlien et de leur donner plus d’exposition…

Il y a (presque) un an, je perdais mes cheveux.

Après un règne de presque 40 ans, mes cheveux sont tombés au combat le 27 mai 2007. Uniquement mes cheveux. Et les cheveux de tous ceux qui, comme moi, avaient mis leur tête à prix pour La Fondation Sur la pointe des pieds. Cet extraordinaire organisme qui prépare des expéditions d’aventure thérapeutique pour des adolescents atteints du cancer. Si je vous en parle aujourd’hui, c’est que le prochain Rase-O-Thon Marie-Hélène Côté est dans à peine un mois et je voudrais que les gens qui m’ont appuyé dans mon geste le fassent encore cette année. Ce qui est difficile pour une fondation comme celle çi est de réussir, année après année, à relancer les gens. Notre rythme de vie effréné nous force à oublier rapidement ce qui nous a motivé à l’époque à épouser une cause ou une autre. Avec mes chums Éric, des Pétroles R.L et de l’Hôtel Chicoutimi (président du Rase-O-Thon 2007) et Roger, du Quotidien, nous avions réussi à créer tout un événement dans l’événement. De voir tous ces gens, nos amis, nos clients, notre famille, nous appuyer inconditionnellement dans notre démarche, de voir comment nos gens ont été si généreux a été extrêmement touchant. Ceux qui pensent que les dons d’argent sont faciles à donner quand on est un homme d’affaires prospère se mettent le doigt dans l’oeil. Diminuer le geste de leurs dons parce que leurs organisations génèrent des profits en fin d’année est tout aussi maladroit. Un don est un don. Point final. Je connais des gens qui ont de l’argent et qui la gardent pour eux. Nos proches ont été sollicités plus d’une fois lors de ce Rase-O-Thon, et ils ont répondu à toutes les fois. C’est pourquoi, je vous sollicite à nouveau. Je crois sincèrement que cette Fondation a encore besoin de nous, que ces jeunes ont encore besoin de nous. Allez, on est plus à un cheveu près…

P.S Voici les coordonnés pour envoyer vos dons directement. La Fondation Sur la pointe des pieds | 240, rue Bossé | Chicoutimi (Québec) G7J 1L9 Canada | 1-877-543-3048. Ou encore mieux, vérifiez dans les têtes mises à prix et s’il y a quelqu’un que vous connaissez et encouragez-le!

Des mots sans image.

Difficile de rester insensible à ce qui arrive aux gens qui travaillaient au réseau de télévision TQS. Tout spécialement ceux du Saguenay-Lac-Saint-Jean. C’est d’autant plus dramatique ici puisque le réseau était très impliqué dans son milieu. C’est une perte énorme pour la région. Et une perte pour tous ces gens. Des gens avec des métiers peu évidents à retrouver ici. Des gens avec des familles. Des vies bouleversées. J’y compte plusieurs chums, des gens avec qui j’ai fait des projets, des gens que j’ai côtoyé. Je sais que les mots ne servent à rien dans ce genre de situation. Je joins toutefois ma voix à toute une province et vous souhaite de passer au travers de cette épreuve le plus sereinement possible. Lachez-pas. On est avec vous.

Adele.

Je ne vous parlerai pas de la gouvernante de l’émission des années 60 qui jouait à la télévision dans mon enfance. Pour trois raisons : la première est que cela ne me rajeunit pas de connaître cette émission, deuxièmement, c’était une émission insignifiante conçue sur le même moule que « Papa a raison » et troisièmement l’Adele de l’émission (pour ceux qui s’en souviennent) ne partage vraiment pas la même voix que l’Adele dont je veux vous parler. Il serait tout aussi facile aussi de comparer la jeune prodige de 19 ans à Amy Winehouse (avec qui elle partage aussi des origines britanniques), car, ne serait-ce par son style un peu soul, les comparaisons ne vont pas plus loin. Synthétisant jazz, folk, soul, et electro pop, Adele s’avère d’une étonnante maturité musicale pour son jeune âge. Sa voix un peu rauque et un peu hésitante en final éblouie immédiatement. L’album 19 est vraiment un petit bijou! Dans la même veine que les Feist et Norah Jones. À acheter les yeux fermés. Et à écouter les oreilles ouvertes.

À Montréal, le 7 Juin, Théâtre Outremont.

El Melhor Chouriço Vem de Portugal, PQ.

Quand j’étais petit, mes parents avaient parmi leurs amis, un couple originaire du Portugal. Ils n’habitaient pas très loin de chez nous, à Chicoutimi. Je me souviens vaguement d’y être allé souper à l’occasion mais je me rappelle surtout de la « saucisse portugaise »; une espèce de saucisson sec relevé qu’ils mangeaient tout simplement ou en le mélangeant pendant la cuisson du poulet. J’étais trop jeune pour savoir que c’était du chorizo. Je ne me souviens même pas d’y avoir goûté à l’époque. J’ai quand même le souvenir de l’odeur, du couteau de monsieur Dalmeida qui tranchait le saucisson froid, de la texture de la viande, des morceaux de gras, de ses gros doigts de débosseleur qui tendaient la tranche à mon père. Je me souviens aussi de la façon dont ces gens s’exprimaient, leur langage coloré, leurs voix tonitruantes qui prenaient de la place comme s’ils étaient constamment en colère. 30 ans plus tard, à Montréal en vacances, alors que j’étais à la recherche d’un resto, je m’étais retrouvé à La Casa Minhota sur St-Laurent. Un restaurant portugais. Un restaurant comme je les aime, sans prétention, avec un bar ou des habitués discutent. Un resto portugais avec des Portugais (c’est con, mais je n’aime pas aller dans un resto marocain ou il n’y a pas de Marocain ou des restos indiens ou n’y a pas d’Indiens). J’y avais mangé un poisson fabuleux, cuit à point… et une entrée de chorizo qui m’avait ramené des effluves de souvenirs. J’avais alors demandé au proprio où l’on pouvait trouver un tel chorizo, il m’avait expliqué que l’Épicerie Soares sur Duluth en plein coeur du quartier portugais de Montréal était LA place. Le lendemain, un dimanche, j’avais décidé de m’y rendre et d’en acheter, avant de comprendre que les Portugais ne travaillent pas le dimanche et de m’être rivé le nez sur une épicerie fermée. Quelques mois après, lors d’une autre visite à Montréal, j’y étais retourné et je fus séduit par la convivialité, la même retrouvée qu’au resto. J’avais discuté avec le boucher qui s’interrogeait sur le fait que j’achetais autant de chorizo d’un seul coup. Quand je lui avais dit que je venais du Saguenay, il trouvait ça drôle : il n’achetait que de l’agneau du Saguenay-Lac-Saint-Jean… J’y suis retourné à plusieurs reprises, à toutes mes visites à Montréal finalement, en achetant un peu plus que la dernière fois (pour les amis!) et en y retrouvant le même service. J’adore ce genre de boucherie, avec ses bouchers qui emballent à l’ancienne, au papier, qui écrivent au crayon à mine le prix sur le paquet, ces épiceries qui nous rappellent notre enfance, qui nous ramènent au temps ou le « sans emballage » du commerce existait. À l’ancienne. Je sais que cela peut sembler dichotomique pour un gars qui gagne sa vie à créer du packaging, à imaginer des façons de vendre ou de faire connaître ses clients, mais il faut apprendre de ces manières de faire traditionnelle et en tirer une leçon : le bouche à oreille est, et restera, encore la façon la plus efficace de communiquer. Le restaurateur m’a indiqué ce qu’il considérait comme étant le meilleur chorizo, le restaurateur était pour moi une bonne référence, un bon connecteur. À mon humble mesure j’ai fait connaître ce chorizo chez moi au Saguenay, je suis devenu un diffuseur, avec une bonne influence, uniquement parce que l’on considérait que ma référence était crédible (mon restaurateur) ce qui a provoqué que maintenant plusieurs personnes que je connaisse aillent chez Soares s’en procurer. Marketing Viral 101. On y reviendra.

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