Donner, c’est recevoir beaucoup.

Je serai au coin de la rue Lafontaine et Racine, jeudi matin dès 7h afin de recueillir vos dons pour la troisième année lors de la Grande Gignolée des Médias. C’est un petit geste qui rapporte gros. Grâce à vous. Faites un détour et videz vos poches dans mon bonnet rouge. La pauvreté ce n’est jamais drôle, mais à Noël, c’est encore plus dramatique.

La pub est d’Alfred Communications.

Téléspectatristes.

Un petit article paru dans La Presse de lundi a retenu mon attention : les gens qui regardent, la télévision sont moins heureux que ceux qui ne la regardent pas. L’article référait à un autre du NY Times. Après une courte recherche, j’ai mis la main (ou l’oeil) sur un article plus fourni sur le sujet. En voici les grandes lignes. La conclusion à laquelle les chercheurs de l’Université du Maryland arrivent est que les gens qui passe plus de temps à lire ou à socialiser se décrivent comme plus heureux que les autres. On parle quand même d’une étude assez sérieuse ou on a analysé 30 ans (!) de données nationales (américaines) cueillies entre 1975 et 2006 sur près de 30000 adultes. Les gens devaient quantifier leur bien-être sur une période de 24h. Les personnes les plus heureuses étaient socialement plus actives, fréquentaient les églises, avaient tendance à voter plus et lisaient les journaux. En revanche, les gens malheureux regardaient 20 % plus de télé dans leurs temps libres. « Même si regarder la télé est une perte de temps, les émissions n’étaient pas mauvaises… » affirmaient certains téléspectateurs. Les données ont suggéré aux chercheurs que regarder la télévision était « facile ». On n’a pas besoin de s’habiller, planifier à l’avance, se déplacer. Ajoutez la gratification immédiate et vous comprendrez pourquoi l’Américain moyen (à qui l’on ressemble pas mal) dépense plus de la moitié de son temps libre assis devant son téléviseur. Faites-vous partie des malheureux?

«Engagez-vous!» qu’ils disent.

Les études s’accumulent aux rythmes que les tendances se concrétisent : il faut être vrai. Je me répète souvent, mais les entreprises qui continuent à faire du vieux marketing en appliquant des vieilles rengaines publicitaires ont de moins en moins de chance de sortir du lot. Il faut se connecter à sa clientèle et la comprendre. Une étude menée pour Goodpurpose vient en remettre : les consommateurs veulent des entreprises engagées, comme eux. 76 % de gens disent qu’ils préfèrent acheter d’une compagnie qui donne de l’argent à de bonnes causes et 63 % pensent que les entreprises dépensent trop en marketing et publicité et devraient plutôt donner à des causes. Les consommateurs (80 %) vont encore plus loin en affirmant rester loyaux à une entreprise qui continuera à supporter une cause même si on est en récession. L’étude démontre aussi que 83 % des gens sont prêts à changer leurs habitudes de consommation pour que le monde devienne meilleur. Menée auprès de 6000 consommateurs dans 10 pays, dont 500 au Canada, l’enquête dresse un portrait de l’engagement social des consommateurs. Les consommateurs ne sont plus dupes, ils veulent s’associer à des marques qui dégagent la sincérité et l’honnêteté : des marques ou des entreprises qui veulent faire une différence dans notre société, pas uniquement des pourvoyeurs de produits ou de services. Les gens veulent des entreprises qui sont des citoyens comme eux et qui prennent position. La récession est à nos portes, les consommateurs seront de plus en plus frileux, il feront des choix de plus en plus judicieux. C’est pendant des périodes de crise que l’on voit comment se comporte vraiment une compagnie, que l’on découvre ses vraies valeurs. Facile de commercialiser un produit quand les courbes économiques pointent au plafond, mais en période de ralentissement, lorsque le client se fera tirer l’oreille, les actions que prendra l’entreprise deviennent vitales. Pour ne pas se tromper, l’entreprise n’a qu’à suivre ses valeurs. Puisque la plupart de ses clients devraient partager les mêmes, les plus vrais passeront à travers.

Le jour G.

Aujourd’hui, sort le nouveau livre de Malcolm Gladwell: Outliers. Pour ceux qui ne le connaissent pas : prenez congé, courez chez votre libraire préféré et achetez The Tipping Point (Le point de bascule, en français) et puisque vous êtes déjà là, profitez-en pour acheter Blink (Intuition, en français), son deuxième livre, ce que vous apprendrez pendant cette journée en lisant Gladwell compensera la journée non facturée. Malcolm Gladwell, journaliste au Washington Post et au New Yorker fut nommé l’une des 100 personnalités les plus influentes de 2005 selon le Time magazine. Ses conférences sont courues à travers le monde (il sera à Montréal, le 3 décembre prochain), ses livres cités dans les universités et les magazines spécialisés et son blogue est visité par des milliers de personnes chaque jour. Peu de livres m’ont captivé autant que The Tipping Point , démontrant comment des changements mineurs, minutieusement planifiés et mis en œuvre, peuvent provoquer de véritables épidémies sociales et prouvant, par le fait même qu’avec un peu d’imagination et un bon levier on peut faire bouger le monde. Blink s’intéressait plus à la complexité des décisions instantanées : pourquoi certaines personnes font toujours des choix judicieux alors que d’autres prennent toujours de mauvaises décisions? Pourquoi certains n’ont qu’à suivre leur instinct pour réussir alors que d’autres ne font que s’enfoncer dans l’erreur? Lecture pas mal passionnante sur la façon dont le cerveau traite l’information. Voici donc le nouveau-né de Gladwell: Outliers (pas encore de titre français) qui vient foutre le bordel sur nos idées préconçues par rapport aux gens qui ont du succès. Brisant le mythe que la notion de talent est innée, il associe plutôt la réussite au travail acharné. Des exemples de cheminements comme ceux de Bill Joy (Sun Microsystems) et des Beatles démontrent bien sa théorie (avant le buzz de 1964, les Beatles avaient déjà joué 1200 fois devant un public , on est loin du coup de chance!). À l’ère des vedettes instantanées de Star Cacadémie, ce discours vient réhabiliter la notion noble du travail et de la persévérance au coeur du monde. Alors qu’une partie de la société tente de plus en plus de nous convaincre qu’il faut moins travailler pour être heureux, Gladwell confirme que le succès vient plutôt avec le travail, la pratique, la passion. Ce genre de théorie est loin de me déplaire. Comme beaucoup de gens, je n’ai pas hérité d’une entreprise, ni d’une fortune familiale, mais d’une notion du travail bien fait. Mon père m’a légué, par l’exemple, un héritage unique: la passion du travail; que les heures que l’on passe à travailler nous le sont rendus tôt ou tard : soit financièrement ou par acquisition d’une expérience. Quand je regarde autour de moi : je suis entouré de travailleurs acharnés… qui réussissent. Mes amis, mes clients font partie de cette classe de gens dont la somme de travail ne fait pas peur. On peut avoir des difficultés dans la vie, prendre de mauvaises décisions certains jours, mais le fond sur lequel nous sommes bâtis décide plus souvent qu’autrement si le succès nous sourira ou non. Je connais peu de grands travailleurs qui ne réussissent pas. Lorsque j’entends : « c’est facile pour toi, tu as du talent… », je n’embarque pas. J’aurais plutôt le goût de les inviter à me suivre dans le nombre d’heures que je travaille et après on parlera de facilité ou de chance. Le succès d’un sport passe par la pratique, je ne connais aucun athlète qui ne pratique pas. Aucun musicien ne performe s’il ne pratique pas. Les plus vieux disaient dans le temps en parlant de certaines personnes : il a gaspillé son talent… ils avaient tout à fait raison.

La photo est de Chris Buck/Corbis Outline

Épargner c’est gagnant.

Pour remercier la Caisse Desjardins de Chicoutimi pour son aide, le Séminaire de Chicoutimi a permis à celle-ci de s’afficher dans le gymnase. Ne voulant pas tomber dans la formule « fier partenaire patati patata », j’ai opté pour une publicité à message très simple qui laisse par contre beaucoup de place à interprétation en me basant sur l’axe : épargner c’est gagnant. Bâtie sur la plateforme graphique de Desjardins (logo + nom différent), l’affiche met en vedette Émilie Doucet (étudiante au Séminaire, joueuse de basketball pour les Titans et fille de mon grand ami Louis qui travaille chez Desjardins). Puisque les couleurs de l’équipe des Titans du Séminaire sont mises de l’avant, le poster devient moins « dérangeant » dans un gymnase et accentue le concept d’équipe qui caractérise bien la Caisse Desjardins de Chicoutimi. Les photos sont de Paul Cimon, les retouches de moi.

En passant, le Séminaire de Chicoutimi ouvre ses portes aujourd’hui, dimanche, le 16 novembre de 12h à 15h30 et lundi, le 17 de 18h à 20h et invite les élèves de 6e année et leurs parents.

Je me sens un peu comme ça.

J’ai l’impression de travailler sur mille projets différents en même temps. J’ai la souris qui fait juste un rond. J’écris des textes sérieux, trouve des slogans rigolos, me préoccupe de l’environnement, encourage la consommation, aiguise mon crayon, enlève des pixels, retouche des photos et n’arrive pas à me décider sur quelle typo m’arrêter. Mes clients sont industriels, touristiques, entrepreneurs, créateurs, corporatifs ou à but non lucratif, mais sont surtout patients. Je suis papier-ciseau-pixel. Je griffonne des pages et des pages dont je ne me sers jamais. Mon cahier spiral m’inspire à l’emplir à l’infini. J’esquisse plus vite que mon ombre. Je suis le Lucky Luke de la pub. Je suis à 100 à l’heure (en km pas en $). Je me refuse plus de concepts que mes clients. Je suis plus dur que mes clients. En fait, je ne voudrais jamais m’avoir comme client. Je suis comme la fresque que ces artistes peignent : chaque coup de pinceau semble être donné au hasard, mais relève plutôt d’une mise en scène précise dont le dénouement nous sera dévoilé qu’uniquement à la fin. Il est minuit trente. Il serait peut-être le temps d’aller me coucher.

Petit rajout du lendemain: Si vous avez été autant impressionné que moi du travail de ces artistes, je vous invite à écouter le « making of » du vidéo. Je suis toujours aussi fasciné de voir à quel point la créativité des gens les pousse à se réinventer.

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