Top 10 2008.

Depuis quelques années maintenant je m’amuse à faire mon Top 10 musical. Comme la plupart des chroniqueurs musicaux, j’avoue que 2008 fut une année pas mal intéressante. Alors, voici mes coups de coeur 2008 anglophones et francophones :

TOP 10 ANGLO

01. Cut Copy – In Ghost Colours
Voir mon coup de coeur juillet 08

02. Vampire Weekend – Vampire Weekend
Voir mon coup de coeur juillet 08

03. Fleet Foxes – Fleet Foxes
– Amateur de folk du genre Neil Young voici Fleet Foxes. Mélodies bien ficelées, chansons minimalistes: vraiment très bon.

04. Portishead – Third
– On ne les attendait plus. Je pensais que le groupe ne reviendrait jamais ensemble après l’album live de 1998. Dix ans après et quatorze ans après le magnifique album Dummy (dans mon top 25 de tous les temps) voici Third. Toujours actuel, réinventé, Portishead a su revenir où ils nous avaient laissés.

05. MGMT – Oracular Spectacular
– Pop éclectique, MGMT change de style comme de beat. Certaines pièces nous ramènent des sonorités à la Bowie et même des Stones (surtout la voix sur Weekend Wars). Vraiment un excellent album.

06. TV On The Radio – Dear Science
– Lors de la sortie de Return to Cookie Mountain, leur précédent album, les critiques avaient encensé TV On The Radio; moi j’avais moins accroché. Dear Science est peut-être un album plus accessible : très bon.

07. Hercules And Love Affair – Hercules And Love Affair
– J’adore Antony de Antony and The Johnsons: alors quand j’ai su qu’il était associé (vocalement) au projet d’Hercules And Love Affair, j’y aie prêté une oreille plus attentive. Amateurs de disco, cirez vos souliers, montez vos bottes et tentez de rester insensible aux rythmes d’Hercules : bonne chance!

08. Mercury Rev – Snowflake Midnight
– J’avoue avoir un faible pour ce groupe. Leurs albums Deserter’s Songs et All Is Dream m’avaient complètement séduit (j’espère que le premier a plu aussi au petit con qui me l’avait volé dans ma voiture…). Les critiques n’ont pas aimé Snowflake Midnight, moi si. Très différent de leur style régulier, plus planant, à la limite psychédélique, cet album m’a paru beaucoup plus homogène que les autres, quasiment un disque concept.

09. Femi Kuti – Day by Day
– J’adore la musique africaine, l’Afro-Beat, les tounes interminables aux rythmes répétitifs, les voix en choeur, les percussions. Cet album de Femi Kuti ne révolutionnera pas le genre et c’est tant mieux, ce n’est pas ce que l’on veut. On veut de la chaleur, de la candeur, du beat, de la transe, de l’Afrique, quoi! À écouter en attendant le Festival des Rythmes de Monde de Saguenay, en août 2009…

10. David Byrne and Brian Eno – Everything That Happens Will Happen Today
– Pas nécessairement un album indispensable, mais je ne suis jamais un critique sévère quand Byrne sort un disque. voir mon coup de coeur du mois d’août.

TOP 10 FRANCO

01. Karkwa – Le volume du vent
– Quel album! Quel groupe! D’une maturité musicale certaine malgré leurs jeunes âges, les membres de Karkwa nous ont pondu un album très sensible. Même si je ne suis pas un grand fan de la messe de l’Adisq, leurs prix de cette année sont amplement mérités : si cela n’a servi qu’à les faire découvrir au grand public, parfait!

02. Mathieu Boogaerts – I Love You
– Veritable extra-terrestre de la scène française, Boogaerts a toujours créé des albums au style très personnel, mêlant mélodies rythmiques et voix frêle. Dans I Love You, quelques pièces en anglais et un retour aux beats saccadés. Excellent.

03. Coeur de Pirate – Coeur de Pirate
– Rarement artiste aura provoqué des sentiments autant opposés. On la déteste à s’en confesser. On l’aime sans retenue. Je penche du côté de l’amour. Je l’aime bien, moi, sa frimousse, ses textes gauches, ses chansons simples. Et je ne comprends pas la haine de certaines critiques à son endroit : bordel, il y a des centaines de disques plus poches que cela qui sortent par mois sans que personne ne sorte dans la rue pour protester. En musique, tout est une question de feeling : vous aimez ou pas. Et je n’aime pas que l’on me dise que je suis un idiot, d’aimer Coeur de Pirate. J’aime, point. À découvrir pour vous faire votre propre idée.

04. Alain Bashung – Bleu Pétrole
– Je n’aime pas avoir de regrets, mais de l’avoir manqué aux Francofolies de Montréal en 2003, je me suis trouvé un peu cave: surtout que j’étais sur place, préférant revoir Thomas Fersen. Bashung c’est un grand. Un monument. J’espère un retour au Québec, pour me reprendre.

05. Camille – Music Hole
– Si Boogearts est un extra-terrestre, voici sa conjointe. Elle aussi, on devrait la classer dans la catégorie « On adore – On déteste ». Moi je l’aime. Avec ses chansons a capela, ses bruits de bouche, ses sons gutturaux, elle sonne vraiment comme personne d’autres. Même si l’album est presque exclusivement en anglais, je le pousse dans ma catégorie Franco.

06. Radio Radio – Cliché Hot
– Je les aime bien ces Néo-Brunswickois. En fait, j’aime bien le hip-hop franco. Radio Radio, ça déménage, ça swing. Avec leur accent de la Sagouine, leurs tounes drôles, leurs costumes excentriques, c’est de la bonne pop: difficile de rester assis en écoutant Rum Runner

07. Arman Méliès – Casino
– Aux fans de Bashung, vous adorerez Méliès. On retrouve la même musicalité, une voix sombre ainsi qu’une prose tortueuse.

08. Barbara Carlotti – L’idéal
– Seule artiste francophone signée sous le label 4AD (Cocteau Twins, Pixies, etc.), Carlotti nous signe un disque délicat et poétique, aux rythmes très 60’s. On sent l’influence de Françoise Hardy, Barbara. À découvrir.

09. Pas Chic Chic – Au contraire
– Formé d’ex-membres de Godspeed You! Black Emperor, Pas Chic Chic a produit un album au style sombre très 70’s aux rythmes mécaniques cacophoniques répétitifs. Très expérimental, ne vous faites pas un avis définitif avant plusieurs écoutes.

10. Artistes variés – 12 hommes rapaillés chantent Gaston Miron
– L’interprétation d’Art poétique de Martin Léon vaut à elle seule l’album. Trop beau.

Un nouveau site internet pour Coramh.

Les concepts les plus simples sont souvent les plus efficaces. Prenons par exemple, la dernière campagne que j’ai réalisée pour annoncer le nouveau site internet de CORAMH. Absence d’image, slogan direct et message clair, difficile de ne pas comprendre que si vous visitez le site www.coramh.org vous serez informé et sensibilisé à la cause des maladies héréditaires. La typographie utilisée pour l’affiche a été créée de toutes pièces en utilisant l’adresse du site (voir l’agrandissement du E sur l’image). L’absence du logo ajoute à la sobriété de la communication et force les gens à lire le message (ce qu’ils n’auraient peut-être pas fait en reconnaissant le messager). Je vous invite à visiter le nouveau site de CORAMH, véritable portail informatif sur la génétique et les maladies héréditaires. Bravo à Janick Tremblay d’avoir remis de l’ordre dans toutes les communications de l’ancien site, d’avoir actualisé le contenu et de le remettre en forme sous sa nouvelle mouture. Le graphisme du site a été conçu par moi, la programmation par Dirtech et l’intégration par Janick. Profitez du temps des fêtes pour parler à vos proches et sensibiliser les vôtres à la mission de CORAMH.

Kiva. Des prêts qui changent des vies.

Vous vous souvenez de l’article que j’avais écrit sur Birima, ce projet de microcrédit parrainé par Benetton? J’ai trouvé un autre organisme dans lequel vous pouvez participer. Le projet s’appelle Kiva. Son modèle économique est super intéressant. Vous prêtez de l’argent à des minis entrepreneurs partout dans le monde, ils se développent, vous remboursent et vous décidez si vous réinvestissez dans une autre entreprise ou récupérez vos sous. C’est cool non? Moi, je trouve ça génial. Et, dans mon cas, meilleur que la Bourse. Je pense que la micro-économie va sauver le monde. Les super modèles économiques sont du passé. Dans les pays du tiers monde, comme ici, il faut développer la petite entreprise. Les subventions à outrance vont à l’encontre d’une saine économie de marché : pour se développer, il faut une clientèle, un marché et de l’huile de bras. Des projets irréalisables endossés par des gouvernements en constante campagne électorale, nous en avons assez subi. Pour les pays sous-développés, c’est le même constat. Il faut concentrer nos efforts sur les individus, et non sur les corporations et les gouvernements. C’est l’économie 2.0.
Me voilà donc aujourd’hui, fier partenaire de Kiva. J’ai investi dans le restaurant de Fatou Diallo au Sénégal; la fabrique de Cony au Pérou; l’imprimerie de Doris Zulema de Bolivie et le marché de Dina Obeng au Ghana. Avec mon humble participation, ces gens vont développer des minis entreprises grâce auxquelles ils surviendront aux besoins de leurs proches. Je fais une différence. Internet a changé le monde du commerce, mais est en train, aussi, de modifier complètement celui de la philanthropie. Autrefois, l’argent que nous donnions à des organismes communautaires internationaux devaient se promener de main en main parmi d’infinis paliers avant d’arriver (?) à destination. Aujourd’hui, l’argent migre de Kiva, va à l’organisme communautaire sur place qui le distribue à la personne choisie. Bingo. La magie d’internet permet aussi l’effet multiplicateur. Si un vidéo débile peut être visionné 1,000,000 de fois sur Youtube; imaginez que ces mêmes personnes envoient 1$ à un organisme dans le besoin… Il fait voir les choses autrement quand on pense globalement. Quand j’ai envoyé de l’argent, via Kiva, j’ai été surpris de la vitesse à laquelle les besoins financiers de ces personnes ont été comblés. Le nombre de participants fait définitivement une différence. Quand j’ai choisi Cony du Pérou, elle avait encore besoin de 350S pour atteindre son but de financement; quelques heures après, celui-ci était comblé malgré le millier de personnes en attente de prêts.
Vous aviez besoin d’une idée originale de cadeau de Noël? Posez un geste qui fera une différence dans le monde : cliquez sur Kiva. Vous serez surpris de constater qu’un petit prêt, si minime soit-il, peut changer des vies.

Billets que vous pourriez aimer

Une guignolée virtuelle plutôt réelle.

Donnez! Guignolée des médias sociaux et numériquesCeux qui me visitent régulièrement auront peut-être remarqué que j’ai placé une bannière comme celle-ci dans ma barre de côté. C’est la première guignolée des médias sociaux. Après vous avoir sollicité dans la rue, le 4 décembre, je vous redemande encore de donner généreusement, mais cette fois via le web. L’initiative de cette première guignolée vient de Michelle Blanc. Figure de proue de la blogosphère francophone (son blogue est classé 70ème le plus populaire dans la francophonie toute catégorie confondue, ce n’est pas rien!), Michelle Blanc est avant tout une consultante, conférencière et spécialiste du monde numérique et des médias sociaux. Si vous ne l’avez jamais lu, précipitez-vous! Et n’oubliez pas de donner!

Typo écolo.

Il fallait y penser. Après le papier recyclé, les encres végétales, voici le dernier cri du graphisme écoresponsable: l’Ecofont. Comme le raconte Spranq, le bureau de design néerlandais derrière le projet, nous n’utilisons pas uniquement du papier, mais beaucoup d’encre dans nos besoins journaliers d’impression de bureau. Le mandat que l’agence s’était auto accordée était simple : de combien une typographie pouvait-elle être altéré tout en conservant sa lisibilité. Après plusieurs tests avec différentes formes, les meilleurs résultats ont été obtenus en utilisant des cercles pour creuser la lettre. La typographie de base utilisée est le Vera Sans, une police Open Source. La firme estime que l’utilisation de l’Ecofont utilise 20 % moins d’encre. Pas mal, non?. Ha oui, cette police de caractère est gratuite (télécheargable par ce lien) et libre de tout droits.

Tant qu’à parler d’économie de papier… Un client me disait récemment qu’il imprimait ses courriels importants afin de les archiver. Le hic, c’est que lorsqu’il en imprime un avec la notion « Êtes-vous vraiment obligé d’imprimer ce courriel… bla-bla », cela lui prend souvent le double du papier (!). Ce n’est pas la première dichotomie environnementale, vous me direz, mais ce genre de situation me fait quand même marrer.

Vieux con.

Je ne pensais vraiment pas que j’étais rendu là. Je savais que je vieillissais de jour en jour, mais j’étais certain que c’était uniquement la carcasse qui prenait de l’âge (« … et du poids… » – hey, je vous ai entendu!!!). J’étais convaincu que je ne tomberais jamais dans le panneau. Jeune, je haïssais ce genre de discours. Les grandes affirmations qui commençaient par « Dans mon temps … ». Ben oui, mon oncle, ben oui. Dans ton temps, tout était mieux, dans ton temps tout était parfait, dans ton temps, vous étiez mieux que nous. Je haïssais ça à m’en confesser. Les fameux discours générationnels. Les générations d’avant qui pensent que les générations d’après sont moins ceci et plus cela. Il faut dire, pour en ajouter, que je fais partie de la génération X. Cette super génération incomprise serrée entre les géants boomers et sa princesse descendance Y. Ce X qui nous a marqués au fer rouge. Le même X que l’on voyait appliqué sur nos devoirs quand le prof voulait nous montrer que l’on s’était gouré et qu’il fallait recommencer. Recommencer est le mot d’ordre de cette génération : recommencer un nouvel emploi, une nouvelle relation, etc. Mais je m’éloigne là. Je disais que je ne pensais jamais que j’allais un jour, moi aussi, commencer à tenir des discours « dans mon temps… ». Ce n’est pas que j’ai voulu, cela m’a sauté aux yeux en regardant ce magnifique film : Maman est chez le coiffeur. Magnifique film par son esthétisme : la photo y est tellement belle, mais magnifique, aussi, par le jeu des jeunes comédiens qui interprètent des enfants des années soixante. (Vous me voyez venir, là hein?). En résumé, c’est l’histoire d’une femme (l’excellente Céline Bonnier) plaquant mari et enfants qui décide d’aller travailler à l’étranger. La situation serait banale aujourd’hui mais l’action se déroule en 1966. L’histoire nous est racontée par les enfants. Des enfants en 1960. Des enfants habillés de polyester et ratine de velours, avec des pantalons trop courts et des chandails de laine qui pique. Des enfants qui jouaient avec rien. Des enfants qui vivaient en parallèle de leurs parents. Des enfants qui vivaient leur vie d’enfant. Point. (Si vous ne me voyez pas venir, c’est que a) vous avez cessé de me lire (votre patron vient peut-être d’entrer dans votre bureau; b) vous regardez seulement les images de ce blog ou c) vous êtes né après 1980. J’ai retrouvé dans ce film, ma jeunesse; une jeunesse tellement différente de celle de mes enfants et de leurs congénères. Une enfance sans technologie, sans 2000 stations de télé, sans ipod, sans internet… Un jeu en réseau, c’était un jeu de quartier. Avec des vraies personnes. Une enfance avec les vieux vélos de nos cousins, frères, voisins. Nos vélos qui pesaient 200 livres. Les même 200 livres que pesaient les appareils dentaires de l’époque. La télé sur le UHF. Les cartes de hockey et la gomme dure qui faisait gricher des dents. Les mille et un personnages interprétés avec le même bâton comme objet. Nous étions tellement naïfs. Trop? Je ne pense pas. Aujourd’hui, les jeunes me semblent plus blasés qu’en notre temps. Désillusionés. Mmmm. Je pense vraiment que je deviens vieux. Un vieux con.

Maman est chez le coiffeur de Léa Pool.

Saviez-vous que…

Rien de scientifique, mais avouez que la présentation est assez stimulante. Une chose est certaine, le temps file très rapidement amenant avec lui, les technologies, les tendances et les modes. Ce qui est une vérité absolue aujourd’hui s’avère une lubie le lendemain. Ce que l’on considérait le nec plus ultra devient plus qu’ordinaire… Le monde est de moins en moins grand. La manière de faire des affaires est complètement bouleversée. Il faut briser ses propres paradigmes et cessez de penser que l’on doit faire des affaires de la même manière dont nos parents le faisaient. « On ne change pas une formule gagnante… » est un discours lâche. Les temps changent, et vous?

Saguenay. Une destination qui ne vous laissera pas de glace.

Plusieurs intervenants touristiques du Saguenay le disent depuis fort longtemps : le développement de cette industrie passe par une offre agressive du produit hivernal. Ils ne sont pas les seuls. Depuis quelques années, Promotion Saguenay déploie beaucoup d’énergie à courtiser les touristes de partout en Amérique du Nord afin de leur vanter les plaisirs de l’hiver saguenéen. Brochures, vidéos et publicités dans des revues spécialisées tentent de les séduire en mettant de l’avant les différents avantages de la région : des montagnes imposantes, de la neige abondante, des décors à couper le souffle, des infrastructures d’accueil abordables, bref, tout est là pour recevoir le monde. L’accueil légendaire des Saguenéens n’est plus un secret, les gens adorent visiter le coin. Il faut juste mettre de l’avant une offre plus globale. Pour revenir à Promotion Saguenay, j’ai créé, pour eux, une série de publicités dans des magazines canadiens afin de promouvoir différents aspects de l’offre touristique : pêche blanche, motoneige et tourisme d’aventures. Axées sur l’humour, les thèmes du grandiose des décors, de l’accueil et des activités ont tous été mis de l’avant. J’ai particulièrement apprécié l’ouverture d’esprit de l’équipe de tourisme qui a accepté des concepts sortant un peu du cadre publicitaire touristique… En espérant que celles-ci fassent mouche et attisent la curiosité des gens et les amènent à découvrir un coin de pays où le mot « hiver » prend tout son sens.

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