Le nouveau site de Chlorophylle est en ligne.
Enfin. La mise en ondes d’un site est aussi stressante que celle d’une émission en direct de télévision. On est là devant notre écran, espérant l’accouchement sans douleur. Vous comprendrez que le « on » est très très inclusif, je ne suis pas le mec qui a mis le site en ondes. Voilà, c’est aujourd’hui que le nouveau site de Chlorophylle est lancé. Complètement revu, redesigné, reprogrammé, c’est un site tout neuf qui entre en ligne. Créé conjointement avec Savate, mes potes à la programmation et l’équipe interne de Chlorophylle, mes potes aux textes et au graphisme, le nouveau site se veut plus près des nouvelles tendances du web. Le principal ajout est la possibilité de devenir un Chlorophyllien. Un membre de la gang. Au-delà des couleurs et styles, Chlorophylle veut avant tout que vous adhériez à ses valeurs; en devenant Chlorophyllien, il vous donne l’opportunité de dialoguer avec eux. Vous bénéficiez ainsi d’exclusivités, d’éditions spéciales, de promotions uniques, d’un processus de garantie simplifié et d’une communauté de gens aux passions communes. J’ai écrit souvent sur ce site combien je me sens privilégié d’avoir développé une relation (j’hésite à apposer le mot « affaires » tellement je trouve le terme strict et peu chaleureux); une relation de confiance mutuelle, une relation professionnelle exceptionnelle avec cette organisation. Je suis un Chlorophyllien dans l’âme. Quand je suis à leurs bureaux, je me sens chez moi. On a des discussions autres que « business ». Le site est « slick ». Désolé y a pas de termes plus précis en français. Je n’en suis pas l’unique responsable, vous vous en doutez bien. La boîte de programmation Savate, avec à sa tête Jérome Bouchard, a fait un travail extraordinaire en construisant le site à partir de son tout nouveau module CMS (système de gestion de contenu). Le site est administrable de A à Z, laissant au client, la chance de tout changer, de créer, modifier, améliorer, de se passer de nous, finalement… Bien intéressant pour un designer de créer un site sur papier, mais d’être appuyé par des plus whiz que soi, c’est génial. Bravo les gars. Maintenant, laissez-moi vous parler de l’équipe interne de chez Chlorophylle : Catherine, fraîchement issue du BAC en plein air de l’UQAC, a fait un travail exceptionnel depuis qu’elle s’est jointe à l’entreprise, en donnant un coup de pouce au niveau de la rédaction des textes (on lui doit d’ailleurs le terme « Chlorophyllien » et la rédaction de la plupart des textes sur le blogue interne et externe de l’entreprise), mais avant tout en organisant des activités plein-air pour les employés et planifiant les sorties de photos. Nico, Anne-Julie et Véronique, aux photos et vidéos (ainsi qu’à l’intégration) ont également eu leur mot à dire. J’aime bien me retrouver parmi eux. J’imagine que pour un travailleur autonome, comme moi, se retrouver dans une grosse organisation c’est comme pour un enfant unique de se retrouver à la table d’une grande famille : enivrant et différent, mais surtout ça me sort complètement de mon quotidien. Vistez le site. Et faites ce que vous dit le nouveau catalogue automne-hiver 2009 : sortez. Sortez, Chlorophylle s’occupe de vous garder au chaud, sec, tempéré, confortable…
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Oser.
L’ami et commentateur régulier de ce blogue, Martin Larose de l’UQAC, m’a fait parvenir une entrevue vraiment intéressante de Frank Zappa prise sur YouTube. Le lien pour l’écouter est ici. Dans cette entrevue, Zappa raconte sa vision personnelle de l’industrie du disque et tente surtout d’y expliquer son déclin (on parle quand même d’une entrevue qui date de plus de 25 ans…). Une des pistes qu’il développe est la différence majeure d’attitude des anciens patrons de labels comparativement à celles des nouveaux (de l’époque…). Avant, dit Zappa, tu rencontrais le big boss d’une compagnie de disques qui ne comprenait rien à ta musique, l’enregistrait quand même et tu en faisais un autre si tu réussissais à en vendre contrairement aux nouveaux patrons qui décident qu’est-ce que l’on écoutera maintenant, en tentant d’établir la nouvelle tendance. Il arrive quoi alors? Une certaine standardisation de la musique, basée sur les modes, les cotes d’écoute et les émissions de radios insipides toutes ressemblantes les unes des autres. Ne faut surtout pas sortir du lot. Dans ce contexte, un gars comme Frank Zappa n’aurait jamais endisqué… Les propos du compositeur prolifique sont tellement encore aujourd’hui (et plus que jamais) criants de vérité qu’on aurait tendance à extrapoler ses conclusions vers d’autres domaines que celui de la musique : la pub et le graphisme, par exemple. Combien de concepts semblables circulent sous nos yeux? Combien de pubs sont créées quasiment dans des moules ou seul le logo différencie une marque d’une autre. Combien d’annonceurs réussissent à passer inaperçus en marchant dans les mêmes traces que ceux de leurs concurrents? Combien de clients demandent de faire une pub « à la sauce » telle? Comme ci. Comme ça. Trouvant rassurant l’idée de suivre la tendance, au lieu de risquer et de la créer. La faute n’est pas unidirectionnelle, vous vous en doutez bien. Les agences ont leur grosse part de responsabilité en préférant jouer sur des terrains connus, facilement exécutables avec à la clef une facture avec une meilleure marge. Travailler dans du connu, c’est rassurant et plutôt payant pour une boîte. Sortir des sentiers battus, c’est une autre paire de manches : les risques de déplaire aux clients, de travailler plus longtemps sur un dossier, dépasser une échéance due à l’estimation de temps plus complexe de l’inconnu. Quand un consultant, comme moi, décide de livrer un produit à forfait, la tentation de tomber dans ce qu’il fait le mieux (donc déjà moins créatif et nouveau) est le piège le plus difficile à éviter. Décider de prendre plus d’heures à réaliser un dossier et d’assumer ce dépassement et de ne pas le faire payer par le client n’est pas toujours une décision facile à prendre. Mais c’est souvent le prix à payer pour ne pas s’embourber dans des recettes qui goûtent le réchauffé. Quand je présente un concept différent qui casse le quotidien, j’aime qu’un client fasse comme ce vieux patron auquel Zappa fait référence dans son entrevue et qu’il prenne le risque de l’accepter et de créer un stunt avec. Au contraire, je ne comprends toujours pas pourquoi un client vient me voir pour me demander la même chose qu’il a vue ailleurs. Oser. Prendre des risques. Casser la routine. Comme disait Zappa : Why do you necessarily have to be wrong just because a few million people think you are?
> Superbe illustration de Zappa réalisé par Fred Jourdain
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Il y a de quoi fouetter un Shaw.
On peut dire que le consommateur d’aujourd’hui ne s’en laisse vraiment plus imposer. Il a en sa possession une arme de destruction massive : les médias sociaux. En un rien de temps, un groupe de protestation se forme, prend la parole et réussit à recruter des membres à la vitesse de l’éclair. Au début de l’été passé, j’avais écrit sur ce blogue un billet sur un groupe de consommateurs qui s’était formé contre Rogers, juste avant l’arrivée du iPhone au Canada. Le groupe avait tellement mis de la pression sur la corporation que celle-ci avait dû se plier aux exigences de ses clients. Dernièrement, un nouveau tollé de protestation a vu le jour, encore vis-à-vis un autre câblodistributeur canadien : Shaw. Le vidéo résume très bien la situation : l’entreprise a contacté les abonnés de son concurrent Novus (câblodistributeur localisé dans le centre de Vancouver) dans le but de de leur offir un abonnement au prix incroyable de 9,95 $ par mois (pour un forfait frisant le 150 $, normalement). Le but, non avoué de Shaw, étant de rafler une nouvelle clientèle, mais tout autant d’éliminer un petit joueur de la compétition. Le hic, c’est que l’offre n’est valable qu’aux clients de Novus, pas à d’autres. C’est ce qui a provoqué ce rassemblement virtuel de consommateurs insatisfaits : d’une part, les abonnés actuels de Shaw (Vancouver Centre) veulent avoir droit à la même promotion que les nouveaux courtisés, les abonnés d’autres entreprises que Novus aussi et finalement les clients de Shaw, d’un peu partout au Canada. Armés du site www.10buckstoo.com, de ce vidéo sur YouTube, de leur page Facebook ainsi que de leur compte Twitter, les opposants frappent fort et écorche la réputation de Shaw. Vous connaissez mon opinion sur les offres réservées uniquement aux nouveaux clients, je l’ai écrit ici. Il me semble que c’est plutôt malhabile de la part de Shaw d’avoir un tel comportement. Une entreprise a dorénavant de moins en moins de latitude par rapport à sa relation avec sa clientèle; au moindre écart de conduite, les consommateurs montrent les dents. Les rapports de force client/fournisseur changent et ne seront jamais plus les mêmes. Goliath n’a qu’à bien se tenir face à David…
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‘Tit Kit éthique et tact
Vous êtes sur la route et vous roulez à la limite permise. Pour être vraiment franc, vous roulez plutôt à la limite tolérée et tout à coup, venant de nulle part, arrive comme une fusée une camionnette qui vous colle au cul. Pas un peu. Votre parechoc est le dernier élément qui vous sépare d’un impact. Dans votre rétroviseur, vous pouvez voir distinctement le chauffeur. Vous voyez sa face qui grimace. Il voudrait pouvoir vous rouler dessus. Vous lui nuisez. Vous êtes un obstacle. Et comme il n’y pas de zone de dépassement possible, la seule façon de vous faire sentir que vous n’êtes pas à la vitesse que lui juge normal, il vous bouscule à la limite du tolérable en agitant les bras comme un excessif cherchant à vous intimider de toutes les façons possibles. Arrive enfin la perspective pour la camionnette de vous dépasser; le chauffard dingue en profite tout en vous infligeant un regard démoniaque. Il vous en veut. Pourtant, ce n’est pas son visage qui retient votre attention, mais bien le logo sur le côté de la fourgonnette. Ce camion n’appartient pas un particulier, mais à une compagnie. Ce camion est identifié d’une marque de commerce très connue. Et là, dans votre tête, ça fait clic!, le chauffard fou qui vient de vous menacer de son attitude de matamore n’est plus un simple dingue du volant, mais bien une marque de commerce. Vous pouvez maintenant mettre un nom sur celui qui vient de vous menacer par sa conduite dangereuse. Pas un nom personnel, mais un nom de compagnie. Vous stationnez votre voiture, marchez, et à une traverse de piéton, une automobile bien identifiée à une entreprise décide de ne pas vous laisser passer, bien que ce soit votre droit. La voiture passe à deux cheveux de vous rouler dessus. Vous arrivez quand même sain et sauf à votre restaurant préféré en maudissant cette voiture, son chauffeur et l’entreprise qui l’a engagé. Pendant que vous consultez le menu, voisin de votre table, un groupe de travailleurs habillés de leurs vestes bien identifiées du logo de leur employeur vocifèrent des propos agressifs et tiennent des discours dégradants sur des gens en ne prenant même pas la peine de taire leurs noms. Malgré votre regard désapprobateur, les hommes continuent à tenir leur tirade déplaisante. À votre retour au bureau, en consultant le profil de vos connaissances-amis sur Facebook, vous tombez sur certains qui déblatèrent que leurs employeurs sont comme ci, que leurs collègues de travail sont plutôt comme ça, sans retenue, sans vergogne, au vue de tous. Je ne comprends pas. Une entreprise peut dépenser des milliers de dollars en publicité, tenter de bien servir du mieux qu’elle peut ses clients, d’être un citoyen corporatif responsable et se voir juger et traiter de délinquant pour des gestes irréfléchis qu’elle n’a pas posés directement. Une entreprise sans reproche voit sa réputation ternie par des agissements inconcevables de certains de ses employés. Vous pouvez dire n’importe quoi sous votre nom, mais de grâce quand vous roulez dans une voiture identifiée à l’entreprise qui vous emploie, vous la représentez : VOUS êtes l’entreprise. Quand vous traitez quelqu’un de moron et que vous avez votre costume de travail avec logo, vous ne parlez pas uniquement en votre nom : VOUS êtes l’entreprise. Quand vous dites n’importe quoi sur Facebook, assurez-vous donc que votre profil n’est accessible qu’à VOS amis, pas à vos connaissances ni à vos clients. Si vous n’êtes pas d’accords avec ce que votre employeur pense, fait, produit, dites-le lui à lui, pas à nous. Ou quittez votre emploi, personne ne force personne à travailler pour soi. Ou démarrez votre propre entreprise. En espérant que vos employés ne soient pas comme vous…
MAJ – Selon un sondage de CareerBuilder.com (premier site d’annonces d’emplois aux États-Unis) 45 % des employeurs indiquent qu’ils utilisent les médias sociaux (comme Facebook) pour obtenir des renseignements sur les candidats; contre seulement 22 % l’an dernier… Raison de plus d’éviter de vous parader tout nu en disant des niaiseries sur votre Facebook… à moins que ce soit ce que vous voulez que les gens se rappellent quand ils pensent à vous…
À lire dans dans Technaute | Cyberpresse
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Qui clique, s’y pique.
Vous êtes-vous déjà demandé quel type de personne se laissait convaincre par les milliers de SPAM (ou pourriels) qui envahissent votre boîte de courriels, chaque jour? Le Messaging Anti-Abuse Working Group s’est penché sur la question et a réalisé une étude sur le sujet en juillet dernier. Les chiffres sont assez éloquents : 52 % des gens interrogés avouent avoir déjà cliqué sur le lien d’un pourriel, 12 % étaient tenté d’acheter un des produits mis en valeur comme le « Viagra », le »Penis Extender » ou des taux de crédits incroyables… Ce qui est le plus impressionnant dans cette étude c’est que malgré le faible taux d’accrochage (0,00001 % des internautes décident de passer à l’achat en cliquant sur le lien), le procédé est tout de même rentable pour les Spammers. Un seul achat par 12,5 millions d’envois suffit pour que ça le soit! Imaginez. Faut dire que le « spamming » représenterait 150 à 200 milliards de courriels par jour ou jusqu’à 97 % du volume d’échanges de courrier électronique selon Microsoft. Selon Rue89 : « Les estimations du coût moyen d’envoi d’un pourriel par des chercheurs de l’université de Vienne varient de 0,000005 à 0,004 euro. Quant aux revenus, ils sont fonction de la fréquence de réponse, qui oscille d’un produit à l’autre, mais aussi d’une étude à l’autre. Selon les mêmes chercheurs, la moyenne se situe entre 0,00001 % et 0,35 % (pour des études plus anciennes et désormais obsolètes, elle fluctuait entre 2 et 5%). Si l’on établit un lien entre la fréquence de réponse et le prix du produit, le rapport de l’université de Vienne définit à 0,00434 euro en moyenne le revenu potentiellement généré par chaque pourriel. Ce qui, pour un spammeur seul qui enverrait « seulement » un million de courriels par jour, rapporterait 130 000 euros par mois. » Si le pourriel est un fléau pour les internautes, il en est de même pour l’environnement. On a récemment estimé (selon une étude de l’éditeur d’antivirus McAfee – pour la télécharger) que l’empreinte carbone du pourriel à l’échelle mondiale correspond aux rejets de dioxyde de carbone de plus de 3 millions de voitures; 80 % de l’électricité consommée l’est d’ailleurs pendant que l’on purge nos boîtes de courriels de leur contenu indésirable… À part les instigateurs pirates qui sont à la base de ce marché illégal, personne ne bénéficie de cette calamité qu’est le pourriel. Même si on pouvait penser que les Bell et Vidéotron de ce monde profitent de ce problème pour pousser leur vente de logiciel de filtrage, les coûts attachés à leur élimination sont exponentiels.
> via Rue89
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Baaaah, c’est pas compliqué…
Je fais un drôle de métier. Pas toujours évident à expliquer aux gens. Prenez par exemple ce petit vidéo de Peter Belanger qui démontre toutes les étapes de création de la couverture du magazine Macworld : 3 petites minutes pour expliquer un processus de plusieurs jours. Ce qui semble banal à première vue (une photo de deux iPhone déposés l’un sur l’autre) découle d’un long processus de réalisation. Ce qui manque à la vidéo c’est de donner l’ampleur du nombre de personnes impliquées dans le dossier : éditeur, rédacteur en chef, directeur artistique, infographiste, designer, photographe, assistant et styliste, et j’en passe quelques-uns. Ce n’est pas rien. Avec le numérique et la possibilité de tout un chacun de s’improviser « artiste » et « photographe », certains ont tendance à banaliser ce travail et penser qu’une photo se fait en claquant des doigts : Shoot and Use. Facile. C’est pas mal plus compliqué que ça. Ce genre de vidéo remet les pendules à l’heure. J’adore quand un client assiste à un shooting photo. Pour qu’il se rende compte de la complexité de la chose. Pour comprendre que tellement de détails peuvent faire la différence; une mauvaise relation sujet-photographe (dans le cas d’un mannequin), les soucis d’éclairage, les impondérables et le feeling du shooting en général. J’aime bien que le client assiste aussi pour qu’il comprenne mieux pourquoi ce shooting-là a pris deux jours au lieu d’un, que le soleil dans le cas d’un plan extérieur (et quand on shoote ailleurs qu’au Québec (blague!!!) peut nous jouer des tours quelques fois. Pour certains la présence du client est un stress supplémentaire sur un plateau. Je ne vois pas ça comme cela. Sa présence aux premières loges, au contraire, le force à donner son avis sur-le-champ, lui démontrant que ce qu’il aurait voulu qu’on tente de créer, s’il n’avait pas pu assister, est plus complexe maintenant qu’il fait partie intégrante du processus de validation en étant présent. Quand un client voit l’assistant du photographe tenter par tous les moyens d’annuler un reflet persistant sur son produit, il ne regarde plus jamais ses photos de la même manière et comprend mieux tout le travail qui se cache derrière, ce qu’il aurait appelé auparavant, un simple cliché.
Cover creation par Peter Belanger pris sur Vimeo.
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BCN – Street Art
Voici une série de clichés prise sur le vif lors de mon séjour à Barcelone. Des affiches légales ainsi que sauvages et beaucoup de graffitis se retrouvent sur ces photos. L’Art de la rue, quoi. Sur chaque rideau de fer protégeant la façade d’une boutique on découvre une création; Barcelone étant la plus barbouillée parmi les villes européennes importantes. Dans mes escapades journalières, j’ai dû prendre plus de 500 photos, relevant ici et là des styles et reconnaissant des auteurs avec leurs tags personnalisés. J’en ai profité pour visiter quelques boutiques spécialisées en Street Art dans lesquelles on retrouvait des livres, des chandails et des murs de peintures en aérosol. Même si, à la base, l’art du graffiti est considéré comme du vandalisme, je ne pouvais m’empêcher de considérer la plupart de ses oeuvres vraiment intéressantes et affirmer que ces designs instantanés allaient de pair avec l’esprit culturel et de tolérance se dégageant de cette ville. L’art du graffiti est avant tout celui de la dissidence politique ou sociétale, certains graffiteurs allant jusqu’à affirmer que c’est en réaction à la saturation publicitaire qu’ils créent ces images gratuites sans but lucratif. Dans le même esprit, je vous les offre…
Cliquez sur une photo pour voir un format plus grand, par la suite vous pourrez naviguer parmi les photos grâce aux flèches situées à gauche et à droite de chacune d’elle (elles apparaissent lors que vous placez votre souris au centre de chaque côté)
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Qui ne dit mot, con se sent.
Je suis de ceux, et nous sommes nombreux, qui pensent que le web 2.0 a changé notre façon de consommer. Donner la possibilité à tous de se prononcer sur la qualité d’un produit ou d’un service via le web est une totale démocratisation des connaissances et une façon de faire vivre ses propres expériences au reste de la planète. Les cas de dénonciations d’un mauvais service ou d’abus de certaines compagnies sont maintenant légion sur les blogues, Facebook, Twitter et Youtube. Les forums consacrés aux critiques de musique, de voyages, de films sont disponibles et fréquentés par des millions de gens chaque jour. Je suis de ceux qui vérifient systématiquement quand vient le temps de me procurer un produit. Pourtant, deux trucs qui me sont arrivés pendant les vacances, m’ont fait réfléchir sur notre nouvelle façon de nous fier aveuglément (?) aux commentaires d’internautes sur des sujets nous concernant. Premier exemple : lors de ma planification de voyage à Barcelone (voir les billets traitant de), j’ai réservé via le site FeelBarcelona, un appartement dans Born, en plein coeur de la ville. La communication avec la compagnie était rapide, cordiale et efficace. À peu près aux mêmes dates, une cliente planifiait des vacances et passait aussi par la capitale catalane. En discutant, on se rendit compte que nous avions opté pour la même agence de location d’appartements. Lors de son retour, elle me fît part de son désappointement vis-à-vis l’appartement (sale et sombre), le propriétaire (absent) et l’agence (difficile à rejoindre). J’étais un peu ébranlé. Mais le dépôt étant déjà transmis et comme j’étais à une semaine de partir, il ne me restait qu’à espérer que son cas était isolé et que tout se passerait mieux pour moi. Effectivement, l’appartement était parfait, tel que décrit et encore plus propre que je ne l’espérais. Le représentant de l’agence était sympathique et le propriétaire, présent lors de la prise en charge. À mon retour, l’agence me demanda de compléter un mini-sondage sur mon séjour, ce que je fis de manière extrêmement positive. Quelques jours passèrent avant que l’agence me recontacte pour me demander de bien vouloir écrire quelques commentaires positifs sur des sites de références de voyages comme TripAdvisor, histoire de convaincre les futurs clients comment ils étaient gentils et bien attentionnés. Ce que je ne fis pas. Je n’avais pas le temps. Ça m’embêtait. J’étais dans le jus. Finalement, toutes les raisons étaient bonnes pour ne pas le faire. Ma cliente, elle, au contraire, ne dérageait toujours pas du désagréable service auquel elle avait eu droit. Elle prit donc toutes les dispositions pour écrire, dans le plus grand nombre de forums, son histoire d’horreur. Normal. Quand on est victime d’un mauvais traitement, le réflexe numéro 1 est de s’en plaindre. Au plus grand nombre de personnes. Le monde entier si c’est possible. Et c’est possible, maintenant, grâce à internet. Nos deux histoires étaient totalement opposées. Sauf que vous ne connaissiez pas la mienne. Vous n’aviez qu’une seule version et elle était à faire dresser les cheveux sur la tête. Vous me direz que c’est un réflexe normal de se plaindre d’un mauvais service et de rarement remercier pour un bon, prenant pour acquis que ce soit normal qu’il le soit. Sauf qu’en web 2.0, le contre-poids d’une mauvaise critique se fait plus difficilement. Pour 100 personnes insatisfaites connues, combien de milliers de satisfaits silencieux? Ce qui me fait atterrir (comme on parle de voyage (!)) à mon exemple numéro 2. Lors de mon dernier passage à Puerto Morelos, comme j’étais parti avec toute ma famille (10!) et qu’il me fallait un véhicule de location assez spacieux pour nous déplacer, j’avais opté pour un Van Express. J’avais fouiné sur Kayak pour trouver le meilleur prix et j’étais tombé sur un site (America Car Rental) qui me garantissait un prix intéressant. Je réservai. Deux semaines avant de partir, je surfais sur TripAdvisor et me rendis compte que cette compagnie de location avait un long pedigree de mauvais commentaires : automobile non disponible, absence à l’aéroport et même clonage de carte de crédit (!). Je capotais un peu. J’étais responsable de 10 personnes. Je me suis mis à la cherche d’une alternative et optai pour une agence beaucoup plus connue (Ace Rent-A-Car) avec un site internet permettant de communiquer en direct (via chat) avec un agent, pour, bien sûr, 35% de plus que mon ancienne agence. Qu’à cela ne tienne, la prudence l’emporta sur le deal. J’annulai ma première réservation et confirmai la deuxième. Je reçus un courriel du service à la clientèle d’America Car Rental me demandant de bien vouloir leur donner les raisons de mon annulation dans le but d’améliorer leur service dans le futur. Ce que je fis par politesse. Et ce, très honnêtement, en leur divulguant les trucs appris sur leur compagnie, allant même jusqu’à signaler le cas de clonage de carte de crédit. Le responsable me répondit tout de go via internet, me disant qu’il était désolé que j’eue pris ma décision en me fiant à des commentaires non vérifiés et rajouta que la compagnie existait depuis 15 ans et quelle était présente partout en Amérique-du-Sud, bla bla bla. Bref, j’eus droit à la défensive totale. Le gros kit. Assez pour être ébranlé. Car je ne pouvais que lui donner raison sur certains points. Je m’étais fié aux 5 commentaires négatifs dont je n’avais aucune idée de la provenance, ni de la véracité, oubliant les on ne sait combien commentaires positifs, mais silencieux (comme les miens dans le cas #1)… Cheap. C’est à peu près comme ça que je me sentais. Deux histoires, deux conclusions très différentes. Qui disait vrai? Pourquoi avoir réagi de manière aussi contradictoire dans les deux cas? Je n’en sais trop rien. Le problème réside peut-être dans l’anonymat difficilement vérifiable des interventions. Pouvoir dire n’importe quoi sur n’importe qui, c’est aussi ça, le web 2.0. Et cela est bien dommage. Mais ce qui l’est encore plus, c’est d’y croire systématiquement, même si c’est faux. Mais, l’est-ce vraiment?
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BLA BLA BLA – OU CONSTATATIONS DIVERSES # 04
Me voilà de retour. Finies les vacances. Comme je suis un peu rouillé par un manque d’activité intellectuelle, voici en vrac quelques bla-bla et constatations diverses… histoire de remettre sur les rails la vieille locomotive que je suis.
Vacances – vraiment?
J’ai eu quelques conversations avec des fournisseurs et des collègues sur l’épineux sujet des vacances. Même si la plupart des gens pensent que prendre des vacances est un droit inaliénable, certains ont de la difficulté à lâcher prise. Pour un travailleur autonome, c’est un véritable casse-tête. L’avant et l’après vacances est un blitz de boulot pour rendre les dossiers à bout. J’ai longtemps traîné une mauvaise attitude par rapport au fait d’arrêter quelque temps et de prendre congé, sans pour autant que mes clients me fassent des reproches ouvertement, c’est plutôt de moi par rapport à moi-même d’où émanait le problème. Une surdose de responsabilité probablement. Comme si le fait de prendre des vacances laissait mes clients sans recours, ou pire les mettait dans le trouble. Avec le temps, j’ai compris qu’arrêter est tout simplement normal. Tout le monde y a droit. Comme j’avertis maintenant longtemps à l’avance que je quitte pour quelques jours, je reçois souvent de bien beaux messages de mes clients m’indiquant de profiter au maximum de ces temps de repos justifiés.
Le voyageur à l’espadrille unique.
Jeudi dernier, au retour de Puerto Morelos à l’aéroport PET, sur le carrousel à bagages, bien assis entre deux valises, gisait une espadrille unique. La mienne. En la ramassant sous les regards amusés des autres voyageurs, je ne pouvais m’enlever à l’esprit dans quel état je retrouverais le reste de mes biens. Quand ma valise apparut, les fermetures éclair étaient toutes ouvertes, laissant des trous béants par où pouvaient s’échapper tous mes vêtements. Au comptoir d’American Airlines, on n’avait pas trop l’air de s’en faire avec ce problème. Je veux bien être fouillé, mais s.v.p., refermez la valise par la suite. Ce n’est pas sans me rappeler ces musiciens d’Halifax et leur combat avec la compagnie aérienne United. Comme la compagnie faisait la sourde oreille par rapport aux bris de leurs instruments de musique causés par une mauvaise manipulation de la part des employés de United, le groupe a décidé de jouer au Robin des Bois des temps modernes, de composer une chanson sur leur aventure et de la diffuser sur YouTube. Le tube United Breaks Guitar a été vu par plus de 4,500,000 d’internautes à ce jour, créant une onde de choc chez United. À voir!
La grippe fait mal aux Mexicains.
C’était ma neuvième visite à Puerto Morelos au Mexique. Jamais je n’ai vu ce coin de paradis autant touché par un manque de touristes aussi flagrant. Même après le passage de l’ouragan Wilma. Le délire de la grippe a touché totalement ce pays, très injustement diront bien des gens. Même si cette partie du Mexique n’a jamais eu de cas précis, les voyageurs ont décidé de bouder cette destination. Quand on pense que leur économie dépend presque qu’exclusivement du tourisme, c’est peu de dire que les Mexicains paient cher pour un délire qui a réussi à remplir des pages de journaux et des milliers d’heures de bulletin de nouvelles en continu, mais très peu leurs poches…
Brushes pour passer le temps.
De toutes les applications téléchargées pour mon iPhone, le top du top est Brushes qui vous permet de griffonner des minis toiles tranquillement n’importe où, n’importe quand. L’illustration qui orne ce billet a été réalisée par ma fille, Frédérique entre Miami et Montréal. Comme quoi l’amour de la typo ça peut se transférer génétiquement…
Vivement les légumes de saison.
Voici enfin le temps de l’année où on n’a rien à envier aux pays du Sud ou de l’Europe quant aux plaisirs de manger saisonnier. Juste en face de chez moi, les Jardins Gobeils ont les étales pleins. C’est le bonheur des épicuriens. Le temps des récoltes est si court dans notre hémisphère nord qu’il faut en profiter au maximum! Couscous, bouilli, légumes grillés, à vos spatules! Les légumes sont croquants et goûtent la terre et non la serre. Mmmm.
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Coudon, travailles-tu des fois?
Il me semble que ça fait un bail que je n’ai pas posté de créations ou parlé de certains dossiers de mes clients. Voici donc, en vrac, quelques logos réalisés dans les derniers mois. Le Centre de Démonstration Scientifique du Saguenay-Lac-St-Jean, qui a pour mandat de donner le goût des sciences aux plus jeunes, en optant, comme son nom l’indique, à démontrer par l’exemple plutôt qu’enseigner que des théories. Onux, entreprise de la rive-sud de Montréal, spécialisée dans l’informatique juridique : extraction, manipulation et analyse de données numériques à des fins d’enquête ou de litige. Souveraineté Alimentaire, consultants en commercialisation et mise en marché au niveau des producteurs agricoles. Voilà.