Victor a perdu son papa.
L’illustrateur et artiste de Montréal, Vittorio Fiorucci n’est plu. Le plus célèbre des affichistes québécois est décédé le 31 juillet dernier à l’âge de 75 ans. On lui doit entre autres, Victor, le petit bonhomme vert du Festival Juste Pour Rire, mais plus de 300 affiches dont certaines, très célèbres, créées pour le cinéma québécois, l’Opéra de Montréal, etc. Son œuvre était appréciée mondialement et lui a valu de nombreux prix internationaux. L’Encyclopédie Universalis le reconnaît comme l’un des meilleurs affichistes au monde. Son style clair, ses couleurs vives et son humour ont toujours été la marque de commerce de ses créations. Il a réussi à développer un style unique et reconnaissable, qu’il a fait évoluer avec les années. J’ai eu la chance de le rencontrer pendant mes études universitaires et d’assister à une conférence. Très fort en gueule, il avait réussi à impressionner les jeunes designers en herbe que nous étions à l’époque, par son franc parler mais aussi pour l’aura qui se dégageait du personnage. Très peu d’artistes réussissent à faire une carrière à la fois artistiquement impeccable et commercialement réussie; lui a réussi à être reconnu tout en étant populaire. On admirera encore longtemps les oeuvres de Vittorio; même si Victor, le 31 juillet a crié: Papa, c’est finiiiiiiiiiiii !
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Peur bleue pour un porc bleu.
Commentaire extrêmement intéressant et pertinent d’André Michaud dans Le Quotidien et Le Soleil concernant l’échec des négociations de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) sur la libéralisation du commerce agricole. Prêchant de miser sur les forces et valeurs des produits québécois, André Michaud y va d’une véritable plaidoirie pour que le Québec mise sur la qualité des ses produits plutôt que de se battre sur le prix de ceux-ci. André est sûrement l’un des meilleurs vulgarisateur et consultant en agroalimentaire au Québec. Il faut avoir discuté avec lui ou assisté à une de ses conférences pour réaliser à quel point sa vision du monde agricole en est une moderne et d’avant-garde. Son point de vue par rapport à la commercialisation des produits l’est tout autant: fini l’image bucolique agricole, place à des façons plus créatives de mise en marché. Miser sur la qualité et la particularité de nos produits c’est aussi miser sur des emballages qui rivalisent d’intelligence; combien de super produits se retrouvent sur les tablettes avec un design si nul qu’on n’a aucunement envie d’en acheter; combien d’argent les producteurs engloutissent en recherche et développement, oubliant de mettre les sommes nécessaires en design et publicité qui mettent en valeur véritablement ses produits? L’équation excellent produit + mauvais emballage donnent rarement des résultats de vente intéressants. Prenons l’échec des négociations comme une étape importante dans une révolution, prenons celle-ci comme une superbe occasion de mettre en marche, pour paraphraser André, un plan B.
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Paul, John, la paix et le respect…
Ou comment résumer une semaine pas comme les autres. Une semaine où vous avez vu le spectacle de votre vie. Oui oui, je faisais partie des 200,000, 250,000 ou 275,000 personnes qui ont vu le show de Paul McCartney sur les Plaines d’Abraham dimanche dernier. À 50 pieds de la scène. En pied de grue 10 heures avant pour en arriver là. Pour voir et entendre celui qui m’a fait découvrir la musique. Mon premier disque acheté avec mon argent de poche, été 1974 (j’avais 10 ans), était l’album 1962-1966 des Beatles. Quel spectacle, quelle générosité! Je ne ferai pas de critique ou de description du spectacle, tout a été dit là-dessus. Je ne commenterai pas non plus les critiques (ridicules?) nationalistes. Non, mais je vais m’attarder plutôt sur un fait et geste qui m’a sauté aux yeux lors du spectacle: où était passé la génération lyrique (!!!!), où était passé cette génération peace and love qui nous a tant fait découvrir le monde (selon eux !!!), où était cette génération qui s’autocongratule dans les médias depuis des siècles et à qui, toujours selon elle, on doit tout. Où était-elle cette génération? Elle était au spectacle de Paul McCartney comme elle était à Woodstock, à la différence que cette fois-ci elle avait laissé ses beaux principes d’amour et de fraternité dans sa maison cossue de banlieue. Dans cette foule survoltée, où chaque pouce carré était occupé par quelqu’un, le respect et le savoir-vivre sont non seulement obligatoires, mais deviennent presque une question de survie pour un groupe d’une telle ampleur. Il m’est arrivé plus d’une fois de voir des gens tenter de rejoindre des amis, d’aller se soulager ou simplement de sortir, se faire rabrouer par des personnes qui tenaient à « leurs » places. Je suis peut-être de mauvaise foi, mais la plupart du temps, les gens offusqués qui ne laissaient passer personne faisaient partie de cette génération d’amour. Pas loin de moi, un gars de 60 ans, a frappé au visage, un jeune homme de 20 ans (définitivement avec un retard mental) qui tentait de passer. On est loin de Woodstock. Le même mec était le premier à lever les bras et mettre ses doigts en signe de paix et chanter à tue-tête « Give Peace a Chance », pendant le super hommage à John Lennon que Paul McCartney nous a servi. « Give Peace A Chance » pour moi et ma famille… mais pas pour les autres! Bye bye les beaux principes. Mon chum Roger aime bien dire que les bottines doivent suivre les babines… j’adhère à ce principe aussi.
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Du nouveau…
J’ai ajouté un lien pour que vous puissiez envoyer, par courriel, un article qui pourrait intéresser un ou une amie. La preuve que je lis vos commentaires…
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100 ou sans commentaires?
Je sais que je ne suis pas à la lettre les règles de base du Blog 101. Normalement, le fonctionnement d’un blog est d’émettre une opinion, de la partager, de susciter une réaction et de permettre un débat. C’est un résumé plutôt bébête du web 2.0. Disons que moi, je vous en cache un brin. Oui, je parle de choses et d’autres; oui, de temps en temps je prends position et bien sûr que je vous partage le tout, mais vos commentaires, opinions, je les garde pour moi. Pour la simple et unique raison que je ne veux pas, créer un forum de discussions et gérer des commentaires. Vous avez été plusieurs à me faire part que vous aimeriez répondre ou renchérir sur mes propos en ligne, mais je ne préfère pas. Geste égoïste, peut-être. Je considère que cet espace est le mien. Non pas que je veux y être seul… mais seul maître à bord, si. Et soyez assuré qu’ils soient positifs ou négatifs, j’adore recevoir vos commentaires. Qui sait, je changerai peut-être d’avis plus tard, en attendant, j’essaie d’écrire le plus souvent possible sur les sujets les plus variés sans nuire à tous les dossiers que je dois livrer. Voilà. Vous avez un commentaire, une opinion ou une question : n’hésitez pas à communiquer avec moi : info[at]traitdemarc.com. 100 ou sans commentaires? Moi seul le sais…
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«Mais quand je roule à vélo…
… La tête dans les étoiles et dans le vide
Le vent est doux, j’hallucine…
Je roule à vélo
La nuit est claire
Le chemin désert
Je suis invincible,
Intouchable et immortel… »
C’est la chanson (de Daniel Bélanger) qui me venait en tête quand je roulais en vélo en fin de journée. Plein soleil, légère brise, conditions idéales. Je n’ai pas pu rouler à mon goût depuis le début de la saison; beaucoup de boulot, mauvaise température… et une bonne dose de mauvaise foi. Mais aujourd’hui c’était génial! Fixé sur mon Devinci, plus rien ne m’arrêtait. J’avais presque oublié le sentiment de liberté, la douleur des muscles, mais surtout le bien-être intérieur d’une sortie en vélo. Pierre Lavoie me disait qu’il règle la plupart de ses projets ou trouve toutes ses idées en faisant son entraînement. Je le crois. En parlant d’idées et de vélo, ce n’est pas une nouvelle récente, mais je m’en voulais de ne pas en avoir parlé auparavant : Devinci va construire les vélos libre-service de la Ville de Montréal. En effet, imitant plusieurs villes européennes, Montréal mettra à la disposition de ses citoyens, des vélos dans plus de 300 endroits différents. Le vélo a été conçu par notre plus célèbre designer, Michel Dallaire (celui-là même qui avait conçu le flambeau olympique en 1976) et c’est mon ami Félix Gauthier et toute son équipe qui se chargeront de construire les 2400 vélos. Si le coeur vous en dit, vous pouvez participer à un concours pour trouver un nom au service. Vous pouvez soumettre vos idées d’ici au 8 août 2008 sur le site www.trouvemonnom.ca. Le gagnant remportera un abonnement à vie à ce service. En espérant que ce projet fasse des petits…
** Pour les amateurs de vélos et surtout pour les gens Devinci, je sais que je n’ai pas choisi, pour illustrer mon article, un modèle de cette année, mais c’est le mien et je l’aime bien mon vélo, moi. En plus, c’est mon blog, je fais ce que je veux! Parlant de blog, allez lire celui que Daniel Bélanger tient pendant sa tournée, c’est bon… et nous fait patienter avant sa venue à l’Opéra en septembre…
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Ouch…
Rien de très scientifique, mais disons assez explicite…
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Un grand détour… pour tes yeux.
Quand je suis revenu au Saguenay en 1989, après un exil à Montréal, j’avais fait le tour des boîtes de communication, le porte-folio sous le bras et la tête pleine d’idées. J’avais décidé de descendre la rue Racine, la rue principale, et de faire les agences une par une. Je suis entré dans la première sur ma liste : Concept Communication et en suis sorti… 5 ans après. Jean-Pierre Cyr et Bruno Simard étaient à l’époque partenaire et j’ai complété le trio en démarrant le département de graphisme de l’agence. Si je parle de mes débuts au Saguenay, c’est que la vie nous réserve souvent de drôles de surprises. À l’époque, Concept occupait des bureaux au deuxième étage de la Librairie Régionale, un super bâtiment avec beaucoup de cachet, maintenant le Cabaret urbain Opéra remplace la librairie… et j’ai élu mon nouveau bureau au-dessus de celui-ci. À deux portes de mon ancien bureau. Cela m’a pris quasiment 20 ans avant de revenir sur mes pas. J’ai donc trouvé très drôle quand Jean-Pierre Cyr (maintenant JLN Technologie) m’a appelé pour travailler sur le re-design de son site internet de rencontre : pourtesyeux.com. Nouveau logo, nouvelles couleurs ainsi qu’une navigation simplifiée. Un look finalement un peu plus « clean », sérieux dans la démarche, mais avec un côté séduisant et humoristique. Jean-Pierre est derrière le succès du site Réseau Contact. Avec pourtesyeux.com, il est allé un peu plus loin avec des jeux, des activités différentes des sites de rencontre traditionnels. Toujours à la recherche de nouvelles idées, lui et son équipe font la manchette des journaux nationaux ces jours-ci avec leur nouvel outil de recherche Findloo.com. On y reviendra puisque je travaillerai aussi sur le dossier. À suivre…
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Choses que je déteste #2: Les affirmations gratuites.
C’est prouvé. Oui, oui je vous le dis, c’est prouvé! Si je suis certain? Bien sûr, c’est prouvé! P-R-O-U-V-É! On a tous déjà rencontré un spécialiste de l’affirmation gratuite. Avec preuves, bien sûr. Non fondées, mais qui vérifiera? Je déteste cette catégorie de menteur (puisque c’est bien de cela qu’il est question). À la limite, un vendeur, qui, voulant vous en mettre plein la vue, usant de toute son imagination pour vous embarquer dans son projet c’est plutôt correct et de bonne guerre. Mais quelqu’un qui veut vous convaincre à coups d’affirmations ABSOLUES me fait capoter. Surtout si ladite affirmation est non fondée. « Selon une étude américaine, 80 % des hommes sont, et de loin (ça, c’est hyper important dans une fausse affirmation d’ajouter un superlatif, ça fait plus vrai!!!) beaucoup plus blablabla que blablabla…!» OK. Je veux bien. C’est probable vu comme ça. Mais quand il ajoute un « C’est prouvé! ». Haaaa. Si c’est prouvé, on ne peut plus contester, c’est certain. C’est prouvé! Silence, plus de dissidence. Mais bordel, prouvé par qui? Ce qui m’impressionne le plus, quand l’on côtoie ce genre de spécimens, c’est la facilité avec laquelle ils réussissent à passer ce genre d’affirmation dans leurs présentations. Rarement, on les conteste. Rarement, on demande des informations plus poussées. Des preuves sur les preuves. Je trouve cela assez hallucinant. C’est pire encore quand vous êtes à l’opposé de ce genre de personnalité. Quand vous en êtes l’antithèse. Encore aujourd’hui, je suis incapable de pousser un tel mensonge non fondé à un client. Je suis plutôt du genre à affirmer que je ne sais pas (si c’est vrai) plutôt que d’affirmer un n’importe quoi « pseudoprouvée » par une université nébuleuse américaine. C’est moins vendeur. Peut-être. Moins professionnel? Pas vraiment. Affirmer n’importe quoi, est dans mon livre à moi (pour paraphraser un coach célèbre), pas mal moins pro. Et ça, pas besoin de le « prouver » par une quelconque étude.
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Choses que je déteste #1: Les enseignes mobiles.
J’ai décidé de créer une nouvelle série d’interventions : les « J’aime » et les « Je déteste ». Comme dans le film Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, quand chacun des personnages décline ce qu’il aime ou n’aime pas. Je sais que cela peut paraître quelque peu litigieux, mais ces remarques sont endossées personnellement. Allons-y pour un cri du coeur ou une super dose de mauvaise foi, les goûts ne se discutant pas, se partagent par contre, assez bien.
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Je déteste les enseignes mobiles. Ces espèces de mi-remorque/affiche sont le summum du mauvais goût. La plupart du temps mal entretenus, ces modules sont souvent stationnés dans des lieux publics stratégiques pour nous démontrer toute leur laideur. Si au moins, leurs designs étaient intéressants. Non. Leurs formes arrondies, leurs vitres jaunes qui servent de protection aux super lettres (souvent dépareillées) qui les ornent, leurs remorques, tout est mis en oeuvre pour former une pièce qui lève le coeur. Je peux comprendre qu’on peut avoir besoin d’un affichage temporaire, mais bordel, il existe des solutions plus esthétiques. Je ne comprends pas que le département d’urbanisme d’une ville, normalement assez à cheval sur les normes, tolère ces amas de tôles sur roues. Dans certains quartiers on dénonce la corde à linge, image pourtant écolo et bucolique de notre enfance, mais on ne dit rien quand on passe devant une enseigne mobile borgne d’une lumière sur laquelle on a réussi à changer le chiffre « 8 » en lettre « B », en lui collant un « i »… Que dire des couleurs des lettres???. On a plus de « B » rouge, qu’à cela ne tienne, mettons en une verte, pas de la même typographie, pfff! c’est pas grave, qui remarquera?! Moi! Effectivement que ce n’est pas grave. Si les gens remarquent la lettre différente, ils ne penseront pas à jeter un oeil plus sévère sur le reste délabré de cette remorque lettrée. Compensation. Et je vous épargne le son du néon défectueux….