Melomarc™ – El Gran Silencio / Chúntaros Radio Poder
Voici un nouveau billet de la catégorie Melomarc™ qui tente de répertorier les albums de musique qui ont marqué ma vie jusqu’à maintenant. Voyez ça comme un voyage à travers mes souvenirs et ma collection d’albums; où la véritable histoire de l’album vit en parallèle de la mienne. J’ai décidé de partager ces coups de coeur musicaux sur mon blogue, mais aussi de les faire découvrir plus personnellement à certaines personnes, en leur offrant l’album décrit via iTunes. Surveillez vos boîtes de courriels, vous aurez peut-être le privilège de recevoir un de ces albums… mais surtout, ouvrez vos oreilles et vos coeurs. C’est la mélodie du bonheur.
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Consolapam. 21 h 30, heure du Mexique. Coincés dans un cul-de-sac, le Dodge Ram et son fidèle “trailer” tentent une difficile manoeuvre de marche arrière. Le véhicule est entré par erreur dans cette ruelle et c’est la seule manière de revenir sur son chemin. Le chauffeur passe une pierre sur les reins, un de ses copilotes a le dos en compote tandis que l’autre a bien plus le goût de regarder autour de lui que de diriger le conducteur. La tâche est ardue en grande partie due aux obstacles qui jonchent la ruelle; cheval, camion, détritus et habitants se sont donné le mot pour rendre l’exploit encore plus difficile. Consolapam, petit village perdu en bordure de l’autoroute, à 1 h 30 de Veracruz. À voir la tronche des villageois, peu d’étrangers arrètent ici. Surtout pas des étrangers-blancs-aux-traits-tirés. Des milliers de kilomètres tracés dans leurs visages. Ces étrangers, c’est nous; Alain, Réjean, et moi. Des Cortès des temps modernes. Partis de Jonquière depuis quatre jours pour un périple de 7300 km qui les mèneront à Puerto Morelos dans le Yucatan. Pas vraiment un voyage, mais plutôt une mission; celle de descendre un ménage complet d’une maison du Nord à une autre du Sud. Un très long déménagement. Un périple sans dormir avec une logistique incroyable. Consolapam. Petit restaurant près de l’hôtel où on a stationné le camion pour la nuit. Réjean a les yeux pétillants, il découvre le vrai Mexique. Alain a les yeux jaunes, il découvre que sa pierre est presque passée et souffre le martyr. Moi, je pense à demain. Je n’en parle pas, mais pour moi, c’est clair, on ne se recouche pas avant d’arriver. Demain, c’est à Puerto Morelos que l’on dormira. Même si l’on ne doit rouler qu’à deux chauffeurs. On carburera au Red Bull, mais on y arrivera. Ça, c’est sur. Consolapam, 2 h du matin. Il y a du bruit à l’extérieur de notre hôtel. Alain est déjà debout devant la fenêtre, je le rejoins, mais il n’y a personne qui tente de voler notre convoi. Fausse alerte. On s’en est fait encore une fois pour rien. Comme à toutes les haltes que nous avons prises, les fouilles à chaque entrée de province, sans compter l’interminable attente aux douanes américo mexicaine. Nous ne passons pas inaperçus, c’est certain. Aussi bien tenter de dormir encore quelques minutes. On doit reprendre la route vers 4 h et le dernier tronçon se fera sous la pluie. Puerto Morelos. 23 h 30, je laisse le volant à Alain. Pas question que les matelots enlèvent le privilège au capitaine d’amarrer son navire à bon port. Le trio Cortès est arrivé sauf et plus ou moins sain. — Extrait du livre des invités de la Casa Loreto, Puerto Morelos, Mexique.
Je suis allé une douzaine de fois à Puerto Morelos, au Mexique. Petit village coincé entre Cancún et Playa Del Carmen. Toutes les fois, j’y ai acheté d’innombrables albums d’artistes inconnus ou très peu connus. Des découvertes incroyables. J’ai décidé de parler de El Gran Silencio, mais j’aurais pu tout autant vous présenter la séduisante Ely Guerra, où les joyeux Kinky. Mais j’ai vécu une relation particulière avec Chúntaros Radio Poder. Le concept d’intégrer, entre les chansons, un animateur de radio rend l’expérience musicale très spéciale. Quand j’écoute l’album, j’ai l’impression d’être dans une voiture coincée dans un bouchon de circulation sur une artère d’une ville embourbée du Mexique. Je me retrouve dans le Dodge Ram, quelque part entre Tampico et Villahermosa. El Gran Silencio, c’est un mélange de style musical non homogène : latino rock, ska, cumbia, rap, trad mexicaine; bref, un beau mélange de cultures. Un peu ce qu’est devenue la nouvelle Musique du Monde finalement. On peut ce que devient notre Monde, tout court. À écouter sans modération.
J’ai offert El Gran Silencio / Chúntaros Radio Poder via Virgin.fr à Nathalie Le Pennec, une Française rencontrée sur Facebook, en jouant au Scrabble. Outre, nos épiques batailles de lettres, nous avons partagé des suggestions de lecture, mais surtout un amour pour la culture latine, spécialement celle du Mexique.
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Melomarc™ – David Sylvian / Secrets Of The Beehive
Voici un nouveau billet de la catégorie Melomarc™ qui tente de répertorier les albums de musique qui ont marqué ma vie jusqu’à maintenant. Voyez ça comme un voyage à travers mes souvenirs et ma collection d’albums; où la véritable histoire de l’album vit en parallèle de la mienne. J’ai décidé de partager ces coups de coeur musicaux sur mon blogue, mais aussi de les faire découvrir plus personnellement à certaines personnes, en leur offrant l’album décrit via iTunes. Surveillez vos boîtes de courriels, vous aurez peut-être le privilège de recevoir un de ces albums… mais surtout, ouvrez vos oreilles et vos coeurs. C’est la mélodie du bonheur.
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Il avait neigé à Montréal, dans cette journée anodine de 1987. Je m’en souviens parce quand il neigeait j’avais un toit qui se formait sur ma chevelure. Ouais. Bien spikés, mes cheveux étaient tellement gommés par le fixatif que la neige, en gros flocons, restait tout bonnement sur ceux-ci en me créant une calotte glacière, un chapeau enneigé. Pour les curieux qui se demandent comment cela pouvait être possible, vous pouvez cliquer sur ce billet qui explique le comment du pourquoi. Bref, il avait neigé à Montréal cette journée-là. J’allais comme d’habitude, le walkman sur les oreilles, dépenser mon maigre salaire chez les disquaires. Dans ces années-là, je me procurais des disques à un rythme d’enfer (me semble l’avoir encore ce rythme-là…). Cette journée-là, je n’avais aucune idée des nouveautés qui allaient se présenter à moi, mais l’album que j’allais acquérir allait s’avérer en être un important dans ma vie.
En 1982, David Sylvian quittait le groupe Japan pour débuter une carrière solo. Et moi aussi, j’étais tout seul. Tous seul entouré si l’on veut. J’avais beaucoup d’amis, mais je travaillais, étudiais et sortais souvent seul. Souvent par horaire difficile à concilier, mais encore plus par personnalité. J’aimais me retrouver. Cet album de Sylvian me rappelle la solitude. Pas la solitude difficile, mais celle qui nous ramène à soi-même, la totale introspection que bien des gens ont trop souvent peur d’affronter. J’avoue ne pas trop avoir accroché sur Japan dans ces années-là; ce groupe était trop semblable à Duran Duran… Un groupe comme DD était déjà largement suffisant. Fallait pas exagérer. Secrets Of The Beehive était mon premier album de Sylvian. Une amie m’avait bien fait une cassette de Brillant Trees, son premier album, mais je n’avais pas accroché à ce moment-là (bien que je me le suis procuré à nouveau en CD, par la suite…). La musique, je l’ai écrit mainte fois, c’est contextuel et temporel. Y a des notes qui restent gravées à tout jamais dans votre vie parce qu’à ce moment précis de celle-ci, où vous viviez un événement heureux ou malheureux, cette mélodie est venue vous réconforter ou vous brasser. Vous auriez écouté celle-ci dans une autre circonstance et elle aurait pu entrer et sortir de vos oreilles aussi vite. C’est comme ça. La musique, ce n’est pas mystique, c’est physique. Y en a pas de bonne ou de mauvaise, y en a uniquement qui vienne vous chercher à un moment précis. Tous styles confondus. Je suis un indépendantiste musical : on ne peut m’accorder aucun style en particulier. Alternatif? Peut-être. Mais ce n’est pas parce qu’un album devient populaire que je le renie pour autant. Je n’entretiens pas une relation intellectuelle avec la musique, alors ne venez pas me faire la morale sur mes choix, ils ne sont dictés par aucune logique et encore moins par des connaissances. Pour moi, c’est simple, il y a deux genres de musique : celle que j’aime et celle que je n’aime pas. Noir et blanc.
En 1987, David Sylvian sortait l’album Secrets Of The Beehive. Et moi, à 22 ans, en fin de BAC, j’étais loin de m’imaginer en achetant ce disque que 23 ans plus tard je l’écouterais encore. Oui c’était (ça l’est toujours) un excellent album, certes. Mais ce qui est spécial c’est qu’aujourd’hui en l’écoutant, je sens la neige tomber sur mes cheveux, comme en 1987, et je me vois dans ces années-là me demander, avec l’insouciance du début de l’âge adulte, si un jour j’écouterai les albums que j’achète à l’instant…
J’ai offert cet album, via iTunes, à Katia, une amie de ces années-là, retrouvée sur Facebook…
> David Sylvian / Secrets Of The Beehive sur iTunes
Billets que vous pourriez aimer
Melomarc™ – Renaud / Mistral Gagnant
Voici un nouveau billet de la catégorie Melomarc™ qui tente de répertorier les albums de musique qui ont marqué ma vie jusqu’à maintenant. Voyez ça comme un voyage à travers mes souvenirs et ma collection d’albums; où la véritable histoire de l’album vit en parallèle de la mienne. J’ai décidé de partager ces coups de coeur musicaux sur mon blogue, mais aussi de les faire découvrir plus personnellement à certaines personnes, en leur offrant l’album décrit via iTunes. Surveillez vos boîtes de courriels, vous aurez peut-être le privilège de recevoir un de ces albums… mais surtout, ouvrez vos oreilles et vos coeurs. C’est la mélodie du bonheur.
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Salut, mon Renaud. C’est ton papa. Ben, c’est plutôt con ce que je vais te dire… mais tu ne me connais pas encore. C’est très normal tu me dirais, puisque tu n’es pas encore né. J’écris ce texte au présent, mais nous sommes en 1983, six ans avant que tu ne naisses. C’est con, hein?… j’ai à peu près ton âge quand je tape ce billet. En fait, je suis peut-être même un peu plus jeune que ça. J’ai un prof au Cégep, à qui j’ai déjà rendu hommage ici, mais qui préfère que je taise son nom par pudeur, qui m’a enregistré une cassette 4 pistes sur laquelle il a mis un paquet de tounes de Renaud; un chanteur qui porte le même nom que toi. C’est un chanteur français. Peu de gens le connaissent encore ici, au Québec, mais en France, il fait déjà un tabac comme on dit là-bas. C’est un rebelle qui dénonce le système avec ses chansons. Mon prof de Français le connaît depuis ses débuts et pense que j’aimerais ça. Il n’a pas tout a fait tort. Il nous en a parlé pendant notre cours sur la chanson contemporaine. Quoi? Drôle de nom pour un cours? Ça sonne comme un cours inutile, tu penses? Je ne sais pas. Ben en fait, dans le temps je trouvais ça juste cool et facile comme cours complémentaire, mais maintenant je me dis, avec un peu de recul, que ce cours a été un événement marquant de ma vie. Comme ta naissance? Pas autant. Différemment, en tout cas. De toute manière, à ta naissance, j’avais presque ton âge. Je ne réalisais pas. Je n’étais pas trop dans le beat si on veut rester dans le jargon musical. J’étais trop jeune ou pas assez vieux, c’est selon. Pas assez mature, mais tout de même trop pragmatique. Je ne sais pas.
Je te raconte une anecdote de groupie? À sa première tournée en sol québécois, je suis allé voir Renaud. Dans la salle de l’Auditorium Dufour à Chicoutimi, on devait être à peine 300, mais ça ne nous a pas empêchés d’assister à un super spectacle. Il était drôle, nous racontait des trucs avec son accent parigot et était surtout surpris que nous connaissions déjà ses chansons alors qu’il n’avait aucun disque encore disponible au Québec, mis à part en importation (ou connaître le bon prof – dont il faut encore plus taire le nom!!!). J’avais même réussi à voler une affiche autographiée que j’avais accrochée dans mon nouvel appartement sur Cazelais dans St-Henri, à Montréal. C’était mon nouveau chez moi. Mon nid. L’autonomie totale, je te dis. Un appart’ de merde, certes, mais j’étais maintenant dans la Grande Ville. Où je déployais mes ailes.
Les années ont passé et en 1985, Renaud était maintenant une vedette reconnue au Québec. Il avait même une maison à Outremont. Un peu moins rebelle le mec, hein? Mais tout de même un grand compositeur à mon sens. Quand j’ai entendu «Mistral Gagnant », la toune, pas l’album, ça m’a secoué comme la foudre. Ça m’a foutu le cafard immédiatement, comme tu ne peux pas savoir. C’est le grand pouvoir de la musique de te faire vivre des sentiments et des souvenirs. Aujourd’hui encore, après toutes ces années, le résultat est inchangé : il me tue ce refrain. Depuis que j’ai décidé de faire une série de billets sur les disques qui m’ont marqué, je me suis un peu conditionné à les réécouter. Histoire de me rassurer que je ne me goure pas dans mes choix. Quand les premières notes de piano ont fait vibrer les enceintes acoustiques de mon bureau, j’ai eu le motton direct. Je n’y peux rien. Cette chanson me ramène dans la face un paquet de souvenirs. Quand Renaud, le chanteur, chante : « Et entendre ton rire s’envoler aussi haut/ Que s’envolent les cris des oiseaux/ Te raconter enfin qu’il faut aimer la vie/ Et l’aimer même si le temps est assassin/ Et emporte avec lui les rires des enfants, ça me fait penser à Renaud, mon fils et ça me fait chialer. Oui, je sais que des chansons françaises, y en a eu des plus importantes, des plus célèbres, des plus tristes; de meilleures compositions par de plus grands, mais celle-là, c’est un poignard dans le coeur pour moi. Ça me dérange. La musique, c’est personnel et ça laisse des marques dans ta vie. Tu ne t’appelles pas Renaud pour rien, mon garçon. Quatre ans plus tard, même si je n’écoutais presque plus le chanteur, son nom t’allait toujours comme un gant. Tout petit et tout frêle dans mes bras, je te regardais et te chantais : «… Te parler du bon temps qu’est mort ou qui r’viendra/ En serrant dans ma main tes p’tits doigts…/ Et entendre ton rire qui lézarde les murs / Qui sait surtout guérir mes blessures… », en me disant que finalement, y avait peut-être un peu d’espoir pour les gars comme toi et moi dans ce monde…
J’ai offert cet album, via iTunes, à mon fils, Renaud. Un beau et grand gaillard que j’aime.
> Renaud / Mistral Gagnant sur iTunes
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Melomarc™ – Neutral Milk Hotel / In The Aeroplane Over The Sea
Avec ce billet, j’introduis sur ce blogue, une toute nouvelle catégorie : Melomarc™ . Je tenterai de créer la liste (non ordonnée, trop difficile…) des albums qui m’ont le plus marqué au travers du temps. Toutes générations, tous genres et styles confondus. Vous en connaîtrez certains, d’autres non; ces albums seront des chefs d’oeuvres encensées par la critique ou des albums oubliés écrits par des artistes qui le sont tout autant. La musique, c’est quelquefois cérébral, mais toujours viscéral. Ça nous turlupine les tripes. La musique a toujours eu une place importante dans ma vie. J’en écoute au travail, dans mon auto, en joggant, en marchant, etc. Elle me fait rêver, penser, rire et pleurer. La télé n’est jamais ouverte à la maison, mais de la musique y joue en permanence. J’ai mes répertoires de party comme j’ai ceux de la mélancolie. J’ai des chansons qui viennent me remuer à l’intérieur, qui viennent me rappeler des événements tristes, mais aussi des périodes de vie exaltantes. La musique a la grande qualité de nous replacer dans le temps à un moment précis de notre vie. Elle nous fait aussi voyager. À l’extérieur, mais bien plus souvent à l’intérieur de soi. Bien que tous ces albums ont leurs histoires officielles, je raconterai la mienne en parallèle. Voyez ça comme un cahier… de notes. J’ai décidé de partager ces coups de coeur musicaux sur mon blogue, mais aussi de les faire découvrir plus personnellement à certaines personnes, en leur offrant l’album décrit via iTunes. Surveillez vos boîtes de courriels, vous aurez peut-être le privilège de recevoir un de ces albums… mais surtout, ouvrez vos oreilles et vos coeurs. C’est la mélodie du bonheur…
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En 1998, Neutral Milk Hotel — In The Aeroplane Over The Sea était l’album de l’année pour le magazine CMJ (College Musical Journal). Ce magazine consacré aux radios universitaires américaines a été pour moi une véritable révélation, il m’a permis de suivre les nouvelles musiques émergentes pendant la grande noirceur qui a précédé l’explosion du web. Il fut un temps où découvrir de nouveaux talents était une tâche ardue et quasi impossible en région. Oui, il y avait bien quelques émissions de radio comme Macadam Tribu et Bande-à-Part à Radio-Canada, mais la diffusion était plus difficile qu’elle ne l’est maintenant. Bref, CMJ était pour moi une façon de découvrir des groupes qui m’étaient alors pour la plupart inconnus; et comme le magazine arrivait avec un CD, c’était une mine d’or de découvertes qui s’ouvrait à moi, chaque mois. Je commandais les disques chez Archambault en me faisant arnaquer à chaque fois : je payais en moyenne entre 25 $ et 35 $ l’album avec un délai d’attente de plusieurs semaines. La révolution numérique a permis à des mélomanes comme moi d’assouvir leur soif de nouveautés.
Neutral Milk Hotel a été le groupe qui m’a révélé des groupes du même genre comme Olivia Tremor Control et The Apples in Stereo, entre autres, mais avant tout m’a ouvert au style musical très particulier du Lo-Fi. Ce genre musical s’est vu nommé ainsi pour sa simplicité d’enregistrement (très rudimentaire avec un 4 pistes) et une distorsion des instruments (ce ne sont pas vos enceintes acoustiques qui fonctionnent mal, mais bien l’album qui sonne comme ça!). Le Lo-Fi c’était en même temps, la musique brute sans artifice; le même son que partagent la plupart des démos que les musiciens font parvenir aux labels. La naissance même d’une chanson. Le diamant brut. Sans artifice. Comme le musicien l’a conçu et senti la première fois. Le label Merge qui a produit l’album est devenu une véritable pépinière de groupes originaux et importants, Arcade Fire entre autres, pour ne nommer que celui-ci; d’ailleurs Win Butler, son leader charismatique, affirmait que In The Aeroplane Over The Sea était une des raisons pourquoi il avait eu confiance et avait signé avec Merge, leur premier contrat d’enregistrement. Le disque In The Aeroplane Over The Sea fait partie de la liste des 100 meilleurs albums de la décennie 90 (#4) selon Pitchfork Media, la bible du rock indépendant et il fait partie de mon Top personnel. Fait à noter, cet album n’a jamais quitté ma bibliothèque d’iPod depuis que j’en ai un. Ça, c’est un tour de force en soi pour un gars qui carbure aux nouveautés.
J’ai offert cet album à Martin Larose, commentateur important de ce blogue, musicien lui-même, mais surtout grand érudit et vieux copain.
> Neutral Milk Hotel – In The Aeroplane Over The Sea sur iTunes.