B….eau!
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Suite de l’article précédent…
J’ai retrouvé le générique d’intro (en français) de l’émission Au Pays des Géants: wow! je ne me souvenais pas (cela vous surprend?) à quel point c’était beau… J’adore l’animation, la typo, la couleur, la musique! Encore une bonne dose de nostalgie!
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Ils sont de retour!!!
Savez-vous quand on se rend compte que l’on vieillit? Lorsque peu de gens dans son entourage ont peine à se souvenir d’une chose, mais que l’on fait partie du peu… Prenons par exemple, la nouvelle que l’émission Banana Splits TV Show serait de retour… après 38 ans. Je me souviens de cette émission comme si c’était hier. Ouverture de la parenthèse : j’ai pourtant la mémoire d’un papillon (s’il en avait, il ne retournerait pas sur la chandelle après s’être brûlé les ailes). Je ne me souviens jamais de rien. Si je n’écris pas le nom d’une personne immédiatement quand on me la me présente, je l’oublie dans la minute qui suit. Anyway. J’ai une mémoire des niaiseries. Une mémoire des choses inutiles. Des scènes de films comme celle du cycliste qui se fait renverser par un chauffard dans Airplane au nom du peureux (Fitsiou) dans l’émission Au Pays des Géants ou de la façon théâtrale dont Cornelius (dans La Planète des Singes) gonfle ses joues en perdant la vie lorsqu’il est abattu en débarquant sur terre. Inutile, je vous dis. Fin de la parenthèse. Alors quand je suis tombé sur cette nouvelle de la BBC que les Banana Splits reviendraient à l’écran, c’est tout un pan de mon grenier à mémoire qui s’est remis en marche. Les Bananas Splits. Quels personnages cools. Avec leurs instruments de musique. Leur look 1970’s (avant que ce soit «full» vintage!). Je devais avoir 5 ans. Je me souviens de la ritournelle comme si c’était hier. Je me souviens de la guitare qui tournait sur elle-même. Je me souviens des costumes. Je me souviens des boîtes de céréales dans lesquelles on retrouvait les personnages en format miniature (quand je parlais de mémoire sélective). Création de Hanna-Barbara, la série a duré uniquement le temps de 30 émissions. Espérant un retour pas trop technologique…
P.S J’adore la typographie sur cette image!!!
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Mad Men.
Quelle belle série télé que ce bijou de Mad Men. Pour ceux qui la connaissaient déjà (la deuxième saison est commencée depuis juillet), veuillez excuser mon ignorance, car je viens tout juste de la découvrir. Une série qui nous conduit au début des années 60, à New York, dans le merveilleux monde de la publicité (!). Joliment tournée, la série dépeint les moeurs de l’époque et dépeint un monde que les plus jeunes d’entre vous ne peuvent avoir connu. Ce qui est le plus bouleversant c’est de constater l’importance du tabac et de l’alcool dans chacun des épisodes, presque la totalité des personnages fume, et ce, partout où bon leur semble : train, bureau, restaurant ou clinique médicale. Dans une société comme la nôtre où les fumeurs sont devenus persona non grata, c’est tout un choc. Mad Men est le sobriquet que les gens donnaient aux personnes qui travaillaient en publicité sur Madison Avenue, à l’époque. Don Draper, un des personnages principaux de la série est le directeur de création de Sterling Cooper, une des meilleures agences de New York. Personnage complexe, il est très représentatif des hommes de la série : buveur, marié, mais très volage, sexiste et raciste. À l’opposé, son épouse, réservée, à la maison et complètement dévouée est le portrait type de la femme des années 60. Un magnifique tableau des moeurs américaines de ces années-là, quoi. L’action se déroule donc à l’agence, où le sexisme envers les employées féminines est stupéfiant, où les chassés-croisés y sont nombreux. Il faut voir s’exprimer des clients, comme Lucky Strike (cigarette) qui juge que le gouvernement est trop sévère au sujet du tabac, qui trouve déplorable qu’ils ne puissent plus faire témoigner des médecins dans leurs pubs, vantant les mérites de leurs produits (!). On est loin des lois d’aujourd’hui. Magnifiquement réalisée par l’excellent Matthew Weiner (on lui doit aussi Les Sopranos), la série Mad Men vaut le coup d’oeil. Les comédiens sont vraiment bons, le ton juste, l’atmosphère crédible, et le monde naissant de la publicité tel qu’on la connaît aujourd’hui y est superbement présenté. En passant, question de censure : la série est disponible pour téléchargement sur iTunes Music Store, mais les gens d’Apple ont censuré l’affiche en enlevant la cigarette au personnage en ombre (image ci-haut)… Par chance qu’ils n’ont pas décidé de flouer l’image toutes les fois qu’un personnage fume…
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Byrne et Eno.
27 ans après l’album culte My Life in the Bush of Ghosts, David Byrne et Brian Eno collaborent de nouveau sur un album: Everything That Happens Will Happen Today. Un album autoproduit sous la plateforme topspin (un site internet d’aide à la vente), disponible sur internet en plusieurs formats. Je suis un grand fan de David Byrne. Leader du défunt groupe culte Talking Heads, Byrne est un artiste multidisciplinaire : musicien, producteur (on lui doit l’étiquette multi-ethnique Luakabop), peintre, sculpteur, designer (il faut voir les derniers supports à vélo réalisés pour la ville de New York) et auteur (son blog est très intéressant). Je ne ferai aucune critique du disque puisque, de toute façon, elle ne sera pas objective. J’allais oublier son acolyte Eno, faut-il absolument que je vous le présente? Producteur, arrangeur de Genesis, King Crimson, Kraftwerk, Bowie, U2, Coldplay, etc. Véritable artiste du son, Eno est un incontournable. Je reviens un peu sur l’album My Life in the Bush of Ghosts : à l’époque l’art du sampling était embryonnaire : le disque avait été fait à partir de collages ethniques enregistrées aux quatre coins du globe. Le disque a d’ailleurs été réédité l’année passée et n’avait pas pris une seule ride. L’album est encore dans mon top 10. Pour le disque Everything That Happens Will Happen Today, on retrouve cette envie de créer des environnements sonores différents : échantillonnage, bossa-nova, country. Il existe une version « de luxe » avec un super emballage créé par Stefan Sagmeister. Un seul regret, je n’ai jamais vu David Byrne en spectacle… mais il sera à Montréal en octobre. Comme je préfère les remords aux regrets, y a de grosses chances que je sois au Metropolis, le 30 octobre prochain!
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Procrastination.
Aux amateurs de « pourquoi faire aujourd’hui ce que l’on peut remettre à demain »… un petit bijou d’animation qui nous rappelle que, parfois, tout nous semble plus intéressant à faire même les choses les plus inutiles, plutôt que le travail que l’on a à abattre. Cela ne vous rappelle pas un certain samedi matin devant votre tondeuse à gazon ? Pour ceux qui ne connaissaient pas le mot procrastination, ce film est une belle façon d’en apprendre un peu plus et, qui sait, se reconnaître dans certaines situations.
P.S. En passant, si vous êtes au travail et que vous regardez le film, vous êtes en état de procrastination. Profitez-en!
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Victor a perdu son papa.
L’illustrateur et artiste de Montréal, Vittorio Fiorucci n’est plu. Le plus célèbre des affichistes québécois est décédé le 31 juillet dernier à l’âge de 75 ans. On lui doit entre autres, Victor, le petit bonhomme vert du Festival Juste Pour Rire, mais plus de 300 affiches dont certaines, très célèbres, créées pour le cinéma québécois, l’Opéra de Montréal, etc. Son œuvre était appréciée mondialement et lui a valu de nombreux prix internationaux. L’Encyclopédie Universalis le reconnaît comme l’un des meilleurs affichistes au monde. Son style clair, ses couleurs vives et son humour ont toujours été la marque de commerce de ses créations. Il a réussi à développer un style unique et reconnaissable, qu’il a fait évoluer avec les années. J’ai eu la chance de le rencontrer pendant mes études universitaires et d’assister à une conférence. Très fort en gueule, il avait réussi à impressionner les jeunes designers en herbe que nous étions à l’époque, par son franc parler mais aussi pour l’aura qui se dégageait du personnage. Très peu d’artistes réussissent à faire une carrière à la fois artistiquement impeccable et commercialement réussie; lui a réussi à être reconnu tout en étant populaire. On admirera encore longtemps les oeuvres de Vittorio; même si Victor, le 31 juillet a crié: Papa, c’est finiiiiiiiiiiii !
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Western Spaghetti.
Un autre petit chef d’oeuvre d’animation traditionnelle. Conçu par le newyorkais PES (de son vrai nom Adam Pesapane), ce court-métrage est magnifique. Visitez son site internet et visionnez ses autres petits clips: tout aussi savoureux que son Western Spaghetti. À déguster devant son ordinateur avec un verre de Chianti.
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Quand une police nous dévoile son caractère…
Il faut maîtriser un peu d’anglais et avoir une légère base en typographie pour savourer toutes les subtilités de ce petit vidéo. Si c’est le cas, amusez-vous!
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Macanudo et Jiix.
Quelle belle initiative que celle des Éditions de la Pastèque d’avoir publié le recueil de bandes dessinées Macanudo de l’auteur argentin Ricardo Liniers. La Pastèque est une minuscule maison d’édition avec un immense souci de qualité; elle publie, entre autres les albums magnifiques de Michel Rabagliati (Paul à la campagne, Paul en appartement, etc). Macanudo est une série quotidienne de comic strip diffusée dans le journal La Nacion à Buenos Aires. Même si certaines histoires ne sont pas sans nous rappeler Mafalda, Calvin and Hobes ou The Far Side, la série se veut absurde et très expérimentale… Cela peu paraître audacieux pour un grand quotidien d’oser présenter une telle série pour nous, Nord-Américains, mais cette pratique est assez répandue chez nos voisins d’Amérique du Sud (j’ai toujours été impressionné par l’ouverture d’esprit que l’on retrouve dans le graphisme ou l’art en général de ces régions là). Découvert sur le net sur un site consacré à la BD (Bédéthèque.com), j’ai commandé le livre chez mon libraire de bandes dessinées préférées, Jiix, à Chicoutimi. C’est toujours un plaisir de fouiner dans cette librairie décorée avec soin, dotée d’un service plus que courtois et animée par ses deux propriétaires avec passion. Une telle spécialisation est, disons-le, très rare à retrouver en région. Il faut l’encourager. Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir, en cadeau, une superbe affiche imprimée pour la sortie du livre Macanudo, reprenant les personnages les plus connus de la série. Je vous invite à visiter le magnifique site de Liniers, de découvrir ce bédéiste et artiste de talent. Et j’invite les gens aussi à visiter Jiix, et découvrir, par le fait même toute la « nouvelle » bande dessinée, qu’elle nous vienne du Québec ou d’ailleurs.