Urbania.
Un magazine pas mal intéressant que ce Urbania. Véritable extra-terrestre dans le marché des revues au Québec, contrôlé par un Québécor*, qui adore que tout se ressemble, Urbania propose un contenu et un contenant qui font contraste dans le marché. Pour le contenant, il est rare de voir un magazine avoir une préoccupation aussi élevée au niveau du graphisme. Même les publicités sont souvent conçues en fonction du thème du magazine. Parce que cela aussi c’est l’une de leur force, les thèmes : tout le magazine tourne autour d’une thématique unique. Magazine créé par Toxa, un studio de création (design graphique/vidéo), Urbania, comme son nom l’indique, est avant tout urbain, très Montréal, ce qui ne me déplaît pas. J’aime mieux un magazine qui s’affiche comme tel à un autre qui le fait hypocritement. Ses sujets sont éclectiques (ce mois-ci: les « hobbys »), avec, entre autres un article sur la pêche blanche au Saguenay. Leur photographe a réussi à capter de beaux clichés, cassant complètement avec les scènes bucoliques remâchées. Allez hop, allez vous procurez ce magazine pour lui permettre de continuer… pas facile le marché de l’édition sous le giron Péladeau*.
* Désolé, je suis incapable de leur attribuer un hyperlien et de leur donner plus d’exposition…
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Il y a (presque) un an, je perdais mes cheveux.
Après un règne de presque 40 ans, mes cheveux sont tombés au combat le 27 mai 2007. Uniquement mes cheveux. Et les cheveux de tous ceux qui, comme moi, avaient mis leur tête à prix pour La Fondation Sur la pointe des pieds. Cet extraordinaire organisme qui prépare des expéditions d’aventure thérapeutique pour des adolescents atteints du cancer. Si je vous en parle aujourd’hui, c’est que le prochain Rase-O-Thon Marie-Hélène Côté est dans à peine un mois et je voudrais que les gens qui m’ont appuyé dans mon geste le fassent encore cette année. Ce qui est difficile pour une fondation comme celle çi est de réussir, année après année, à relancer les gens. Notre rythme de vie effréné nous force à oublier rapidement ce qui nous a motivé à l’époque à épouser une cause ou une autre. Avec mes chums Éric, des Pétroles R.L et de l’Hôtel Chicoutimi (président du Rase-O-Thon 2007) et Roger, du Quotidien, nous avions réussi à créer tout un événement dans l’événement. De voir tous ces gens, nos amis, nos clients, notre famille, nous appuyer inconditionnellement dans notre démarche, de voir comment nos gens ont été si généreux a été extrêmement touchant. Ceux qui pensent que les dons d’argent sont faciles à donner quand on est un homme d’affaires prospère se mettent le doigt dans l’oeil. Diminuer le geste de leurs dons parce que leurs organisations génèrent des profits en fin d’année est tout aussi maladroit. Un don est un don. Point final. Je connais des gens qui ont de l’argent et qui la gardent pour eux. Nos proches ont été sollicités plus d’une fois lors de ce Rase-O-Thon, et ils ont répondu à toutes les fois. C’est pourquoi, je vous sollicite à nouveau. Je crois sincèrement que cette Fondation a encore besoin de nous, que ces jeunes ont encore besoin de nous. Allez, on est plus à un cheveu près…
P.S Voici les coordonnés pour envoyer vos dons directement. La Fondation Sur la pointe des pieds | 240, rue Bossé | Chicoutimi (Québec) G7J 1L9 Canada | 1-877-543-3048. Ou encore mieux, vérifiez dans les têtes mises à prix et s’il y a quelqu’un que vous connaissez et encouragez-le!
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Adele.
Je ne vous parlerai pas de la gouvernante de l’émission des années 60 qui jouait à la télévision dans mon enfance. Pour trois raisons : la première est que cela ne me rajeunit pas de connaître cette émission, deuxièmement, c’était une émission insignifiante conçue sur le même moule que « Papa a raison » et troisièmement l’Adele de l’émission (pour ceux qui s’en souviennent) ne partage vraiment pas la même voix que l’Adele dont je veux vous parler. Il serait tout aussi facile aussi de comparer la jeune prodige de 19 ans à Amy Winehouse (avec qui elle partage aussi des origines britanniques), car, ne serait-ce par son style un peu soul, les comparaisons ne vont pas plus loin. Synthétisant jazz, folk, soul, et electro pop, Adele s’avère d’une étonnante maturité musicale pour son jeune âge. Sa voix un peu rauque et un peu hésitante en final éblouie immédiatement. L’album 19 est vraiment un petit bijou! Dans la même veine que les Feist et Norah Jones. À acheter les yeux fermés. Et à écouter les oreilles ouvertes.
À Montréal, le 7 Juin, Théâtre Outremont.
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El Melhor Chouriço Vem de Portugal, PQ.
Quand j’étais petit, mes parents avaient parmi leurs amis, un couple originaire du Portugal. Ils n’habitaient pas très loin de chez nous, à Chicoutimi. Je me souviens vaguement d’y être allé souper à l’occasion mais je me rappelle surtout de la « saucisse portugaise »; une espèce de saucisson sec relevé qu’ils mangeaient tout simplement ou en le mélangeant pendant la cuisson du poulet. J’étais trop jeune pour savoir que c’était du chorizo. Je ne me souviens même pas d’y avoir goûté à l’époque. J’ai quand même le souvenir de l’odeur, du couteau de monsieur Dalmeida qui tranchait le saucisson froid, de la texture de la viande, des morceaux de gras, de ses gros doigts de débosseleur qui tendaient la tranche à mon père. Je me souviens aussi de la façon dont ces gens s’exprimaient, leur langage coloré, leurs voix tonitruantes qui prenaient de la place comme s’ils étaient constamment en colère. 30 ans plus tard, à Montréal en vacances, alors que j’étais à la recherche d’un resto, je m’étais retrouvé à La Casa Minhota sur St-Laurent. Un restaurant portugais. Un restaurant comme je les aime, sans prétention, avec un bar ou des habitués discutent. Un resto portugais avec des Portugais (c’est con, mais je n’aime pas aller dans un resto marocain ou il n’y a pas de Marocain ou des restos indiens ou n’y a pas d’Indiens). J’y avais mangé un poisson fabuleux, cuit à point… et une entrée de chorizo qui m’avait ramené des effluves de souvenirs. J’avais alors demandé au proprio où l’on pouvait trouver un tel chorizo, il m’avait expliqué que l’Épicerie Soares sur Duluth en plein coeur du quartier portugais de Montréal était LA place. Le lendemain, un dimanche, j’avais décidé de m’y rendre et d’en acheter, avant de comprendre que les Portugais ne travaillent pas le dimanche et de m’être rivé le nez sur une épicerie fermée. Quelques mois après, lors d’une autre visite à Montréal, j’y étais retourné et je fus séduit par la convivialité, la même retrouvée qu’au resto. J’avais discuté avec le boucher qui s’interrogeait sur le fait que j’achetais autant de chorizo d’un seul coup. Quand je lui avais dit que je venais du Saguenay, il trouvait ça drôle : il n’achetait que de l’agneau du Saguenay-Lac-Saint-Jean… J’y suis retourné à plusieurs reprises, à toutes mes visites à Montréal finalement, en achetant un peu plus que la dernière fois (pour les amis!) et en y retrouvant le même service. J’adore ce genre de boucherie, avec ses bouchers qui emballent à l’ancienne, au papier, qui écrivent au crayon à mine le prix sur le paquet, ces épiceries qui nous rappellent notre enfance, qui nous ramènent au temps ou le « sans emballage » du commerce existait. À l’ancienne. Je sais que cela peut sembler dichotomique pour un gars qui gagne sa vie à créer du packaging, à imaginer des façons de vendre ou de faire connaître ses clients, mais il faut apprendre de ces manières de faire traditionnelle et en tirer une leçon : le bouche à oreille est, et restera, encore la façon la plus efficace de communiquer. Le restaurateur m’a indiqué ce qu’il considérait comme étant le meilleur chorizo, le restaurateur était pour moi une bonne référence, un bon connecteur. À mon humble mesure j’ai fait connaître ce chorizo chez moi au Saguenay, je suis devenu un diffuseur, avec une bonne influence, uniquement parce que l’on considérait que ma référence était crédible (mon restaurateur) ce qui a provoqué que maintenant plusieurs personnes que je connaisse aillent chez Soares s’en procurer. Marketing Viral 101. On y reviendra.
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Quand la fiction rejoint la réalité.
Été 1970. Comme à tous les étés, ma famille passait les deux semaines de vacances d’été au Camping le Genévrier de Baie-Saint-Paul. Comme à tous les étés, je devais recommencer à me faire des amis puisqu’à part nous, les gens changeaient de place. À 6 ans, se faire des amis, c’est assez facile. La règle est simple: il faut s’intégrer à un groupe déjà existant. Donc, la première journée des vacances était réservée à la recherche du dit-groupe. Cet été-là, je fus assez chanceux (façon de parler). Pas très loin d’où nous étions campés, de jeunes garçons de mon âge étaient attroupés autour d’une immense épinette et regardaient la cime de celui-ci. En fait, ils ne faisaient pas que regarder la cime, tout en haut de l’arbre, une voiturette rouge y était perchée. Avec de minuscules cailloux, les enfants cherchaient à faire tomber le jouet afin de le récupérer. Dans ma petite tête de garçon de 6 ans, le calcul a été assez rapide: un groupe + un projet = une chance d’intégration. Je m’avance, demande hypocritement à quoi ils jouent (méchant bon vendeur). J’analyse la situation. Une autre équation naît dans ma petite tête: un groupe + un problème – une intervention de ma part = amitié garantie + possibilité de devenir un héros. Imaginez, devenir le héros pour deux semaines de vacances. Le rêve. En observant leurs façons de faire, je réalise que ça sera très facile de déloger la voiture de l’arbre. À les voir lancer leurs minuscules cailloux, ils ne sont pas sortis du bois (!). Je déniche une immense roche et m’approche. Au ralenti, dans ma tête, les yeux se tournent vers moi, je m’avance, lève le caillou au bout de mes bras, mes muscles se gonflent, mes cheveux volent au vent, je suis dans ma bulle. Trop dans ma bulle. Je n’entends pas les garçons me crier. Me crier de ne pas faire ça. Trop tard. Le rocher décrit un angle parfait, accroche la voiture, défonce la touffe d’épinette et atterrit avec fracas de l’autre côté de l’arbre. Où se trouve une voiture. J’ai entendu un bruit (ou un bris) de vitre et les cris d’une femme. En fait, je n’entendais presque rien parce que j’avais déjà pris la fuite. Je cours aussi vite que je sais lancer les pierres. Été 1970. Comme à tous les étés, ma famille passait les deux semaines de vacances d’été au Camping le Genévrier de Baie-Saint-Paul. Mais cet été-là je l’ai passé dans notre roulotte à me cacher de mes nouveaux anciens amis. Merci à mon ami Louis Doucet, de la Caisse Desjardins, de m’avoir fait parvenir cette publicité qui m’a rappelé de bons (!) souvenirs.
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Nostalgie quand tu me tiens.
Comme beaucoup d’entre vous, je suis sur Facebook où se mélangent amis présents, d’antan et connaissances. Je suis membre de plusieurs groupes dont un qui date de mes belles années universitaires, le Thunderdome. Bar mythique des années 80, le Thunderdome était pour l’ouest de Montréal, ce qu’était les Foufounes Électriques pour l’est de l’Île. Bar punk, alternatif, goth, toutes ces appellations pouvaient y être accolées sauf celles de banale et conforme. Je connaissais bien la faune qui visitait le bar puisque non seulement le propriétaire était un gars d’Alma, mais le gérant ainsi que d’autres membres du personnel venaient du Saguenay, comme moi. C’est sûrement ce qui m’a aidé, à l’époque comme étudiant, d’y faire mes premières frasques en graphisme. Je dis frasques parce qu’en 1985, j’avais à peine 20 ans et, au milieu de mes études universitaires, je suis devenu le graphiste officiel du Thunderdome. C’était génial de voir mes posters envahir les poteaux de téléphone, les murs en construction ainsi que mes tracts coincés sous les essuie-glaces des voitures. C’était l’époque du graphisme sauvage, marginal et irrévérencieux, digne des années noires du milieu punk de l’époque. C’était le début du Mac, l’usage massif des photocopieuses et du collage. J’en avais des souvenirs assez vagues jusqu’à ce que quelqu’un sur Facebook décide de publier tous les artefacts qu’elle avait conservés de cette époque. Je n’en revenais pas qu’elle ait conservé ces tracts depuis plus de 20 ans mais qu’en plus, elle les publie… Internet me surprendra toujours. Redécouvrir ces pièces fut pour moi un grand plaisir. Je vous épargne les non publiables (lire: politically incorrect)…. La suite, si vous êtes membre, dans le groupe Thunderdome sur Facebook!
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Un nouveau Dupuy-Berberian!
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Bloc-note écolo.
Ceux qui me connaissent savent que je transporte toujours un cahier à spirale dans lequel je prends des notes, gribouille, dessine, prends mes multiples commandes (c’est pour exciter mes compétiteurs et les tenir en haleine que je dis ça!). Comme j’en passe pas mal, j’ai commencé à me chercher un bloc-note un peu plus design que le calepin noir déprimant. J’ai déniché une compagnie canadienne pas mal cool qui s’appelle Ecojot et qui fabrique des blocs-notes et des cahiers à esquisses de toute beauté. Comme son nom l’indique, ses produits sont fabriqués à partir de papier recyclé 100% postconsommation. Comme je n’arrivais pas à décider quel design en particulier je préférais (ils étaient tous plus beaux les uns que les autres!), j’ai opté pour le look kraft-boîte-de-carton-brun-sans-design, allez comprendre quelque chose là-dedans. Je tiens à préciser qu’uniquement le papier est recyclé et non ce que j’écris dessus…
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Un calendrier spécial… pas fait par moi.
Je vous ai déjà dit que je vous parlerais de mes concepts mais aussi de ceux que je trouvais intéressants dans le marché et ce, même si je n’avais rien à voir dans leur création. C’est facile de gratifier une entreprise comme Apple, mais reconnaître des entreprises qui oeuvrent dans le même rayon d’action que soi est plutôt inhabituel dans le milieu. Toute les boîtes de communication vous le diront: critiquer vertement certaines productions dans le confort de notre bureau est assez fréquent, envier (silencieusement) certaines idées aussi, mais féliciter des concurrents est très rare. C’est déjà arrivé dans le passé et je trouve ça intéressant de le faire. Reconnaître un trait de génie n’enlève rien à vos compétences personnelles. Voilà. Je suis tombé dernièrement sur le calendrier de la Voix Maltée de Jonquière. L’idée du calendrier comme oeuvre de financement pour un organisme n’est pas neuve, on a qu’à penser à la Fondation des Pompiers pour la cause des grands brûlés et les précurseures dans le domaine comme les femmes du Rylstone Women’s Institute qui avaient décidé de poser nues pour amasser des fonds pour la recherche sur la leucémie (un film avec Helen Mirren avait été produit, Calendar Girls). Où je trouve l’idée originale pour une micro-brasserie, c’est d’avoir pris comme mannequins son propre personnel et de lui avoir fait jouer un rôle qui colle au nom d’une bière (sur la première photo, La Libertine et sur la deuxième, La Polissonne). D’une pierre, deux coups: reconnaissance de la marque et création d’un sentiment d’appartenance du personnel. Les profits ont été, de plus, distribués à l’organisme La Maisonnée. Tous les gens impliqués l’ont fait bénévolement y compris les superbes photos réalisées par Mario Cloutier du club de photo J.A.K à Jonquière. Je lève mon verre… de bière à vous!
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Bigras pour la Maison des Sans-Abri.
Je pense que le décès de Sylvain Plourde de la Maison des Sans-Abri a beaucoup touché la population de Chicoutimi et tout particulièrement mon ami Robert Hakim du Théâtre du Saguenay qui a demandé à Dan Bigras de revenir refaire un spectacle. Cette fois, celui-ci sera au profit de la Maison des Sans-Abri en mémoire de Sylvain Plourde. Sous le parrainage de Ginette Sirois, Frédéric Gagnon, Roger Blackburn, Éric Marquis et Robert Hakim, le spectacle-bénéfice se tiendra le samedi, 29 mars prochain à l’Auditorium Dufour. Coût: 80$ par personne. Pour vos billets, communiquez avec moi au 543-3334 ou au Théâtre du Saguenay, 549-3910 ou 549-3510. J’y serai, j’espère que vous aussi…