Le nouveau site de Chlorophylle est en ligne.
Enfin. La mise en ondes d’un site est aussi stressante que celle d’une émission en direct de télévision. On est là devant notre écran, espérant l’accouchement sans douleur. Vous comprendrez que le « on » est très très inclusif, je ne suis pas le mec qui a mis le site en ondes. Voilà, c’est aujourd’hui que le nouveau site de Chlorophylle est lancé. Complètement revu, redesigné, reprogrammé, c’est un site tout neuf qui entre en ligne. Créé conjointement avec Savate, mes potes à la programmation et l’équipe interne de Chlorophylle, mes potes aux textes et au graphisme, le nouveau site se veut plus près des nouvelles tendances du web. Le principal ajout est la possibilité de devenir un Chlorophyllien. Un membre de la gang. Au-delà des couleurs et styles, Chlorophylle veut avant tout que vous adhériez à ses valeurs; en devenant Chlorophyllien, il vous donne l’opportunité de dialoguer avec eux. Vous bénéficiez ainsi d’exclusivités, d’éditions spéciales, de promotions uniques, d’un processus de garantie simplifié et d’une communauté de gens aux passions communes. J’ai écrit souvent sur ce site combien je me sens privilégié d’avoir développé une relation (j’hésite à apposer le mot « affaires » tellement je trouve le terme strict et peu chaleureux); une relation de confiance mutuelle, une relation professionnelle exceptionnelle avec cette organisation. Je suis un Chlorophyllien dans l’âme. Quand je suis à leurs bureaux, je me sens chez moi. On a des discussions autres que « business ». Le site est « slick ». Désolé y a pas de termes plus précis en français. Je n’en suis pas l’unique responsable, vous vous en doutez bien. La boîte de programmation Savate, avec à sa tête Jérome Bouchard, a fait un travail extraordinaire en construisant le site à partir de son tout nouveau module CMS (système de gestion de contenu). Le site est administrable de A à Z, laissant au client, la chance de tout changer, de créer, modifier, améliorer, de se passer de nous, finalement… Bien intéressant pour un designer de créer un site sur papier, mais d’être appuyé par des plus whiz que soi, c’est génial. Bravo les gars. Maintenant, laissez-moi vous parler de l’équipe interne de chez Chlorophylle : Catherine, fraîchement issue du BAC en plein air de l’UQAC, a fait un travail exceptionnel depuis qu’elle s’est jointe à l’entreprise, en donnant un coup de pouce au niveau de la rédaction des textes (on lui doit d’ailleurs le terme « Chlorophyllien » et la rédaction de la plupart des textes sur le blogue interne et externe de l’entreprise), mais avant tout en organisant des activités plein-air pour les employés et planifiant les sorties de photos. Nico, Anne-Julie et Véronique, aux photos et vidéos (ainsi qu’à l’intégration) ont également eu leur mot à dire. J’aime bien me retrouver parmi eux. J’imagine que pour un travailleur autonome, comme moi, se retrouver dans une grosse organisation c’est comme pour un enfant unique de se retrouver à la table d’une grande famille : enivrant et différent, mais surtout ça me sort complètement de mon quotidien. Vistez le site. Et faites ce que vous dit le nouveau catalogue automne-hiver 2009 : sortez. Sortez, Chlorophylle s’occupe de vous garder au chaud, sec, tempéré, confortable…
Billets que vous pourriez aimer
Baaaah, c’est pas compliqué…
Je fais un drôle de métier. Pas toujours évident à expliquer aux gens. Prenez par exemple ce petit vidéo de Peter Belanger qui démontre toutes les étapes de création de la couverture du magazine Macworld : 3 petites minutes pour expliquer un processus de plusieurs jours. Ce qui semble banal à première vue (une photo de deux iPhone déposés l’un sur l’autre) découle d’un long processus de réalisation. Ce qui manque à la vidéo c’est de donner l’ampleur du nombre de personnes impliquées dans le dossier : éditeur, rédacteur en chef, directeur artistique, infographiste, designer, photographe, assistant et styliste, et j’en passe quelques-uns. Ce n’est pas rien. Avec le numérique et la possibilité de tout un chacun de s’improviser « artiste » et « photographe », certains ont tendance à banaliser ce travail et penser qu’une photo se fait en claquant des doigts : Shoot and Use. Facile. C’est pas mal plus compliqué que ça. Ce genre de vidéo remet les pendules à l’heure. J’adore quand un client assiste à un shooting photo. Pour qu’il se rende compte de la complexité de la chose. Pour comprendre que tellement de détails peuvent faire la différence; une mauvaise relation sujet-photographe (dans le cas d’un mannequin), les soucis d’éclairage, les impondérables et le feeling du shooting en général. J’aime bien que le client assiste aussi pour qu’il comprenne mieux pourquoi ce shooting-là a pris deux jours au lieu d’un, que le soleil dans le cas d’un plan extérieur (et quand on shoote ailleurs qu’au Québec (blague!!!) peut nous jouer des tours quelques fois. Pour certains la présence du client est un stress supplémentaire sur un plateau. Je ne vois pas ça comme cela. Sa présence aux premières loges, au contraire, le force à donner son avis sur-le-champ, lui démontrant que ce qu’il aurait voulu qu’on tente de créer, s’il n’avait pas pu assister, est plus complexe maintenant qu’il fait partie intégrante du processus de validation en étant présent. Quand un client voit l’assistant du photographe tenter par tous les moyens d’annuler un reflet persistant sur son produit, il ne regarde plus jamais ses photos de la même manière et comprend mieux tout le travail qui se cache derrière, ce qu’il aurait appelé auparavant, un simple cliché.
Cover creation par Peter Belanger pris sur Vimeo.
Billets que vous pourriez aimer
BLA BLA BLA – OU CONSTATATIONS DIVERSES # 04
Me voilà de retour. Finies les vacances. Comme je suis un peu rouillé par un manque d’activité intellectuelle, voici en vrac quelques bla-bla et constatations diverses… histoire de remettre sur les rails la vieille locomotive que je suis.
Vacances – vraiment?
J’ai eu quelques conversations avec des fournisseurs et des collègues sur l’épineux sujet des vacances. Même si la plupart des gens pensent que prendre des vacances est un droit inaliénable, certains ont de la difficulté à lâcher prise. Pour un travailleur autonome, c’est un véritable casse-tête. L’avant et l’après vacances est un blitz de boulot pour rendre les dossiers à bout. J’ai longtemps traîné une mauvaise attitude par rapport au fait d’arrêter quelque temps et de prendre congé, sans pour autant que mes clients me fassent des reproches ouvertement, c’est plutôt de moi par rapport à moi-même d’où émanait le problème. Une surdose de responsabilité probablement. Comme si le fait de prendre des vacances laissait mes clients sans recours, ou pire les mettait dans le trouble. Avec le temps, j’ai compris qu’arrêter est tout simplement normal. Tout le monde y a droit. Comme j’avertis maintenant longtemps à l’avance que je quitte pour quelques jours, je reçois souvent de bien beaux messages de mes clients m’indiquant de profiter au maximum de ces temps de repos justifiés.
Le voyageur à l’espadrille unique.
Jeudi dernier, au retour de Puerto Morelos à l’aéroport PET, sur le carrousel à bagages, bien assis entre deux valises, gisait une espadrille unique. La mienne. En la ramassant sous les regards amusés des autres voyageurs, je ne pouvais m’enlever à l’esprit dans quel état je retrouverais le reste de mes biens. Quand ma valise apparut, les fermetures éclair étaient toutes ouvertes, laissant des trous béants par où pouvaient s’échapper tous mes vêtements. Au comptoir d’American Airlines, on n’avait pas trop l’air de s’en faire avec ce problème. Je veux bien être fouillé, mais s.v.p., refermez la valise par la suite. Ce n’est pas sans me rappeler ces musiciens d’Halifax et leur combat avec la compagnie aérienne United. Comme la compagnie faisait la sourde oreille par rapport aux bris de leurs instruments de musique causés par une mauvaise manipulation de la part des employés de United, le groupe a décidé de jouer au Robin des Bois des temps modernes, de composer une chanson sur leur aventure et de la diffuser sur YouTube. Le tube United Breaks Guitar a été vu par plus de 4,500,000 d’internautes à ce jour, créant une onde de choc chez United. À voir!
La grippe fait mal aux Mexicains.
C’était ma neuvième visite à Puerto Morelos au Mexique. Jamais je n’ai vu ce coin de paradis autant touché par un manque de touristes aussi flagrant. Même après le passage de l’ouragan Wilma. Le délire de la grippe a touché totalement ce pays, très injustement diront bien des gens. Même si cette partie du Mexique n’a jamais eu de cas précis, les voyageurs ont décidé de bouder cette destination. Quand on pense que leur économie dépend presque qu’exclusivement du tourisme, c’est peu de dire que les Mexicains paient cher pour un délire qui a réussi à remplir des pages de journaux et des milliers d’heures de bulletin de nouvelles en continu, mais très peu leurs poches…
Brushes pour passer le temps.
De toutes les applications téléchargées pour mon iPhone, le top du top est Brushes qui vous permet de griffonner des minis toiles tranquillement n’importe où, n’importe quand. L’illustration qui orne ce billet a été réalisée par ma fille, Frédérique entre Miami et Montréal. Comme quoi l’amour de la typo ça peut se transférer génétiquement…
Vivement les légumes de saison.
Voici enfin le temps de l’année où on n’a rien à envier aux pays du Sud ou de l’Europe quant aux plaisirs de manger saisonnier. Juste en face de chez moi, les Jardins Gobeils ont les étales pleins. C’est le bonheur des épicuriens. Le temps des récoltes est si court dans notre hémisphère nord qu’il faut en profiter au maximum! Couscous, bouilli, légumes grillés, à vos spatules! Les légumes sont croquants et goûtent la terre et non la serre. Mmmm.
Billets que vous pourriez aimer
Coudon, travailles-tu des fois?
Il me semble que ça fait un bail que je n’ai pas posté de créations ou parlé de certains dossiers de mes clients. Voici donc, en vrac, quelques logos réalisés dans les derniers mois. Le Centre de Démonstration Scientifique du Saguenay-Lac-St-Jean, qui a pour mandat de donner le goût des sciences aux plus jeunes, en optant, comme son nom l’indique, à démontrer par l’exemple plutôt qu’enseigner que des théories. Onux, entreprise de la rive-sud de Montréal, spécialisée dans l’informatique juridique : extraction, manipulation et analyse de données numériques à des fins d’enquête ou de litige. Souveraineté Alimentaire, consultants en commercialisation et mise en marché au niveau des producteurs agricoles. Voilà.
Billets que vous pourriez aimer
Gens bons.
On dit souvent que faute avouée est à moitié pardonnée pour un individu, mais pour une corporation est-ce que cela s’applique aussi? Dans le dernier Marketing Mag, j’ai lu un article de Dave Scholz traitant de la descente aux enfers de Maple Leaf lorsqu’en août 2008, elle s’est retrouvée avec un cas majeur de listériose sur les bras et responsable de 21 morts. Comment une entreprise peut-elle se remettre d’un tel événement? Comment une entreprise peut-elle regagner la confiance de ses clients quand sa réputation est entachée de cette façon, comment on se sort d’une situation semblable? En y faisant face, tout simplement. La réputation d’une entreprise tient uniquement sur la perception que les gens ont d’elle : la confiance, la transparence, la crédibilité, l’engagement et l’honnêteté sont des valeurs qu’on estime importantes pour une personne, mais tout autant pour une entreprise. Quand le président de Maple Leaf, Michael McCain, est apparu dans un spot télévisé, qui a également été affiché sur YouTube, afin de livrer ses excuses à la population, il n’a jamais tenté de nier les faits, ni d’amoindrir les responsabilités de son entreprise. En affirmant que Maple Leaf avait échoué malgré tout l’engagement qu’elle avait envers ses consommateurs par rapport à ses procédures strictes de salubrité, McCain venait de démontrer une franchise qui a été appréciée de la population. Selon un sondage effectué par Léger Marketing, même en plein coeur de la crise, la réputation de Maple Leaf n’était pas trop tombée. La leçon que tire l’article est qu’une entreprise devrait se préparer à une telle situation, de ne surtout pas penser que cela ne peut vous arriver. Une belle façon est d’entamer un dialogue avec ses clients, de créer un canal d’information qui permet d’échanger des idées, de réagir et d’expliquer certaines politiques d’entreprise. Tenter d’être le plus honnête possible. Sur le blogue de Michelle Blanc, je lisais un excellent billet qui traitait justement de la transparence et de l’authenticité dans nos rapports commerciaux. En avouant ouvertement « … j’ai accumulé un retard énorme et que deux de mes très bons clients furent victimes de ce concours de circonstances… », elle démontrait une intégrité par rapport à ses clients. Pas par de bêtes excuses, mais en affirmant la simple vérité. Je comprends très bien la situation dans laquelle elle s’est trouvée. J’ai la réputation d’être un bon travaillant, mais il m’arrive de vouloir trop en faire, de dire oui à des délais trop serrés, de dire oui tout simplement alors que je n’ai pas le temps ou que mes autres dossiers en souffriront. Parce que dire non, c’est pas facile. Parce que dire non, ça va à l’encontre du service. Mais dire oui et de ne pas livrer, ce n’est souvent pas mieux. Car les gens bons se retrouvent souvent cuits…
> Toile de Luke Chueh
Billets que vous pourriez aimer
L’âme d’une ville réside dans son centre-ville.
On reconnaît le dynamisme d’une ville à la vie que l’on retrouve dans son centre-ville. On découvre une ville à pied, en arpentant ses quartiers, en vivant avec les gens qui y habitent. Qu’importe la grandeur de la ville, celles qui ont des centres actifs sont beaucoup plus accueillantes que les villes dites-dortoir. Je n’ai rien contre les artères commerciales construites sur les boulevards, ils ont leurs utilités, mais le caractère unique, le charme de la boutique qui a pignon sur une rue piétonnière est beaucoup plus distinctif qu’un magasin de type grande surface beaucoup plus anonyme. Besoin différent, clientèle différente. Lorsque les gens de Promotion Saguenay m’ont approché pour plancher sur un nouveau magazine qui mettrait à l’avant-plan les cinq centres-villes de Saguenay, j’ai tout de suite été séduit par l’enthousiasme de toute l’équipe. Car c’est bel et bien un travail d’équipe que de créer un magazine de la sorte. Piloté par François Hains, directeur commerce et services chez Promotion Saguenay, secondé par l’équipe au marketing : Priscilla Nemey, Ruth Vandal, Sophie Bouchard et Marie-Josée Boudreault, le magazine CVS (Centres-Villes Saguenay) se veut une véritable vitrine de ce qui se passe dans le coeur des arrondissements de Saguenay. Comme le disait François, lors du lancement ce midi au restaurant La Cuisine, au-delà des commerces, les gens qui ont décidé de s’établir au centre-ville, qu’ils soient professionnels, restaurateurs ou commerçants le font par choix et par conviction. Ce sont des gens passionnés, des gens différents qui ont de belles histoires à raconter, des histoires qui vont plus loin que le simple fait d’offrir un service ou un produit. En travaillant sur la direction artistique et sur le graphisme de ce magazine, j’ai eu la chance de rencontrer ces gens. Certains dont je connaissais déjà le commerce, mais d’autres dont je n’avais jamais poussé ma visite plus loin que leur vitrine. L’aventure fut assez intéressante! Les photos ont été réalisées par Paul Cimon et les textes par Yves Ouellet, l’impression, quant à elle, fut confiée à ICLT. Je reviens sur l’équipe de Promotion Saguenay afin de souligner les efforts que cette organisation déploie afin d’encourager le développement touristique et économique de la Ville de Saguenay. On critique souvent les organismes publics pour leur laxisme et leur manque de vision : ici, ce n’est pas le cas. Je suis revenu en région en 1990, quittant Montréal à regret. Je me suis établi à Chicoutimi, une ville devenue moribonde où les projets audacieux étaient mis au placard depuis des années. Aujourd’hui le centre-ville de Chicoutimi n’a jamais été aussi vivant : avec sa rue principale bordée de terrasses, ses festivals estivaux rayonnants comme les Rythmes du Monde, ses bonnes tables et ses commerçants sympathiques. Je vous invite à feuilleter la version digitale du magazine (en cliquant sur l’image), mais encore plus à vous déplacer et revisiter les centres-villes de Saguenay. Et si vous passez sur la rue Racine, au-dessus du Cabaret Urbain Opéra, en face de l’Hôtel Chicoutmi, venez me dire bonjour!
Billets que vous pourriez aimer
Le confort de la pensée partagée.
Dans la vie de tous les jours, on a souvent besoin de recevoir l’approbation des gens qui nous entourent dans beaucoup d’occasions. On a besoin de se faire dire que l’on a pris la meilleure décision lors d’une situation x; on a besoin de se faire rassurer par rapport à un simple arrangement de vêtements ou on a besoin de l’assentiment de son chum ou de sa blonde lors d’une décision d’ordre familiale. Au travail, c’est pareil : lorsque l’on prend une décision, on est content d’avoir le OK de ses confrères ou de ses supérieurs. Rares sont les individus qui ne ressentent pas le besoin d’acceptation des autres afin d’avancer dans la vie. Il est certain que chaque individu est différent et que le niveau personnel d’acceptation varie selon le degré du conseil que chacun attend. Certains se foutent complètement de l’opinion du grand public, mais seront ébranlés quand leurs proches dénieront une de leurs prises de décision ou de position. D’autres trouvent important de se mouler à la masse, de faire le moins de vague possible afin de recevoir l’approbation de la collectivité, trouvant rassurant de ne pas être un sujet de controverse. L’opinion des autres rassure nos propres opinions, quelle soit concordante ou divergente : dépendamment comment se situe mon groupe de référence; si je m’y identifie ou m’en dissocie. Si je pense différemment d’un groupe auquel je ne m’associe peu ou pas, cela me rassure dans mon choix; au contraire, une décision personnelle prise à l’encontre de mon groupe phare ébranlera peut-être mes convictions. Stratégiquement, quand on a compris le principe, il est beaucoup plus simple de communiquer à une masse et de réussir, qui sait, à l’influencer positivement quand on parvient à lui diffuser de l’information qui la rassure dans ses propres observations. La rumeur est un bel exemple de ce que j’affirme : une rumeur saura trouver une oreille attentive chez les gens qui partagent déjà les mêmes horizons. Une rumeur qui « confirme » nos visions sur un sujet a beaucoup plus de panache et d’influence sur soi qu’une autre opposée à ses convictions profondes. Quand vous tombez sur un article à sensations qui vous apprend qu’une telle personne est sous enquête et qu’elle « pourrait » être reconnue coupable d’un crime et que vous aviez déjà catégorisé cette personne, elle est coupable, dans votre tête, bien avant le jugement final. Le même phénomène se produit pour un produit de consommation. Il y a plusieurs années de cela, une rumeur courrait sur le poulet de PFK. Une légende urbaine qui racontait que le poulet utilisé par cette chaîne de restauration rapide n’était en fait que des embryons modifiés génétiquement, le tout, corroboré par une étude de l’Université du New Hampshire. Cette rumeur était si persistante que l’université ainsi que PFK durent intervenir sur leur site internet respectif afin de taire ce qui était en train de devenir « une vérité » absolue. Comment cette rumeur farfelue avait-elle trouvé une terre aussi fertile pour se développer? Uniquement, parce que sa crédibilité lui était attribuée par une majorité de personnes qui, en leurs valeurs profondes, donnait son approbation à celle-ci. Cette affirmation, même fausse, prenait tout son sens parce qu’elle rejoignait ce que pensait déjà dans leur for intérieur, une masse de personnes assez nombreuse pour en faire une vérité. Ce regroupement venait donner son approbation à l’affirmation et par extension venaient confirmer chacun des individus sur sa propre pensée. C’est pour ces raisons que les médias sociaux ont autant d’importance aujourd’hui dans la vie des gens. Les gens qui utilisent des sites comme Facebook trouvent rassurant de recevoir l’assentiment des autres, rassurant d’être semblable ou différent des autres. Quand une entreprise comprend l’importance de sentir le pouls de la population, de mieux sentir sa clientèle, d’identifier ses besoins certes, mais encore plus ses valeurs, elle trouve de meilleures façons de servir ses clients. Elle comprend mieux pourquoi l’un de ses produits, pourtant meilleur que celui de la concurrence, ne parvient pas à saisir sa part de marché. Elle comprend mieux que les gens ne pensent pas nécessairement comme elle et que ses arguments de vente n’ont aucune emprise sur sa clientèle visée. Pas parce que son argumentation sonne faux, non, mais parce qu’elle ne rejoint pas le confort de la pensée partagée.
Billets que vous pourriez aimer
Un Festival haut en couleurs.
C’est aujourd’hui que le Festival de Jazz et Blues de Saguenay 2009 prend son envol avec le spectacle d’Harry Manx. Jusqu’au dimanche, 29 mars, pas moins de 30 spectacles seront présentés dans plus de 10 salles pour la plupart dans le centre-ville. Il y aura de la vie sur la rue Racine; aussi bien créer notre propre chaleur, car dame nature a oublié qu’on était rendu au printemps… À surveiller, cette année : l’Orchestre Symphonique avec Yannick Rieu et Alain Lefèvre, la délicieuse Bïa, Émilie-Claire Barlow, Ricky Paquette… consultez l’horaire complet sur le site officiel du Festival. Pour leurs communications de cette année, j’ai décidé d’exploiter une gamme de couleurs assez vives : en fait, les programmes sont imprimés dans 4 teintes différentes, pour créer un effet multicolore quand ils sont enlignés dans un présentoir. Une image festive qui continue d’exploiter « madame jazz » (la fille véhiculée depuis les débuts du festival, il y a aura l’an prochain, 15 ans).
– – – – – – –
Dans un billet du mois passé, j’expliquais qu’il arrive très souvent que les tendances se ressemblent, que même en vérifiant préalablement et en tentant de faire des choses différentes, il arrive qu’une idée originale ne le soit pas tant que ça… Astral Affichage lançait la semaine passée sa nouvelle plateforme graphique développée de façon à caractériser chacune des parties du groupe : le bleu pour l’affichage extérieur, le vert pour le mobilier urbain, l’orange pour le transport et le rose pour le numérique… Les mêmes couleurs que celles que j’ai choisies pour le Festival finalement! Pur hasard? Oui et non. Oui, puisqu’à part les couleurs, les concepts sont complètement différents; pour les couleurs, aucun hasard : présentez-vous dans une boutique de vêtements, regardez les publicités (celles du Lait, entre autres) et ce sont les 4 couleurs tendances de la saison (ou de 1982…). C’est ça les tendances. Parfait pour des communications passagères, de saisons, indispensables pour la mode; très peu pour d’autres créations qui se veulent permanentes, qui doivent passer le temps. Pour des gens en création le danger est de tomber dans le panneau, en voulant suivre la mode et de concevoir des pièces qui passeront inaperçues dans le temps.
Billets que vous pourriez aimer
Cellos On Fire.
J’écrivais dans un ancien billet que j’acceptais quelques fois de réaliser des projets tout à fait gratuitement, la plupart du temps pour des organismes caritatifs qui rejoignent mes valeurs, mais il m’arrive aussi d’embarquer dans d’autres projets uniquement pour le plaisir. C’est le cas de Cellos On Fire (Les Violoncelles en feu), un groupe de musique formé de petits virtuoses classiques : Vincent Bergeron, Nicholas Ellis, Frédéric Ellis, Samuel-San Vachon, William Marcil, Nelson Baily et Charles Guay. Ces jeunes, âgés de 14 à 17 ans, font dans le Métal classique, style musical mis de l’avant par le groupe finlandais Apocalyptica, en interprétant le répertoire de Metallica accompagné de leurs violoncelles. Si vous voulez un aperçu de ce que ça donne, cliquer sur ce lien pour regarder un vidéo du groupe disponible sur YouTube. Un des fiers papas m’a sollicité pour créer une affiche; j’en ai profité pour aller plus loin en faisant aussi un logo, et demander à Paul Cimon, photographe, de bien vouloir embarquer dans cette galère avec moi. Le résultat est sous vos yeux. Si vous voulez les voir en spectacle, ils le seront le 15 mai prochain, 20 h à l’Hôtel La Saguenéenne de Chicoutimi. Comme les petits gars n’ont pas que du talent et qu’ils ont aussi un grand coeur, ils verseront tous les profits de cette belle aventure à un organisme de charité, comme quoi, les mines patibulaires que je leur ai demandé d’exhiber pour l’affiche était simplement un jeu. Faites comme moi, encouragez-les tout en passant une soirée où se mélangeront cravate et manteau de cuir.
Billets que vous pourriez aimer
C’est à l’extérieur qu’on est beau.
Oubliez ce que l’on raconte, la beauté n’est pas intérieure. Les gens sont beaucoup plus beaux à l’extérieur. Dehors. En plein air. Au grand air. C’est du moins comment, chez Chlorophylle, on voit les choses. Et on voudrait bien que vous y adhériez à cette façon de vivre et de voir la vie. Car Chlorophylle conçoit des vêtements, oui, mais est avant tout une compagnie qui a des valeurs importantes que je partage : le respect de l’environnement et de l’individu. Alors que le vert est à la mode, que les compagnies se mettent à diffuser des messages environnementaux, de se « greenwasher », Chlorophylle fait partie des pionniers du plein air au Québec. Il y a 29 ans, des chums ont décidé de créer leurs propres vêtements d’expédition parce que ce qu’ils recherchaient et ce dont ils avaient besoin pour effectuer leurs sorties extérieures n’existait à peu près pas. De l’amour des forêts, des eaux, des éléments qui les entouraient est née cette compagnie, ce fleuron régional qu’est Chlorophylle. À quelque 500 km du principal centre urbain, le manufacturier a su tirer son épingle (petit calembour (!)) du jeu en se frottant aux joueurs mondiaux du vêtement plein-air. Alors que la plupart des petits joueurs de l’industrie ont été avalés, un jour ou l’autre par des conglomérats, la petite entreprise du Saguenay, tel Astérix devant César, continue à progresser dans ce marché ultracompétitif qu’est celui du vêtement. Il faut visiter le siège social de l’entreprise pour réaliser tout le travail de création qui jaillit de celle-ci. Une équipe de 75 personnes, des métiers non traditionnels tels des patronistes, des designers, des stylistes qui travaillent à vous rendre confortable en toute saison. Parce qu’il est là le défi. Au-delà de ses vertus esthétiques, le vêtement que vous portez lors d’une sortie en trekking ou en camping doit répondre à de hauts standards de performance, de respirabilité et d’imperméabilité. En habillant les gens et en les encourageant à pratiquer un sport, un loisir en plein air, on sensibilise ceux-ci à être plus empathique avec la nature, à réaliser que le monde qui les entoure est beau, mais si fragile. C’est le thème que j’ai développé pour ce deuxième weblog (par mesure environnementale, on a supprimé l’impression de celui-ci). Laissant grande place aux magnifiques photos d’André Kedl, j’ai décidé d’intervenir graphiquement en illustrant mes textes traitant des bienfaits du monde extérieur. Les photos ont été prises dans la magnifique région de Gatineau et Ottawa au mois d’août passé. Une première pour moi, chez Chlorophylle, j’ai aussi travaillé avec son équipe interne (Josée, Nicolas, Ann-Julie et Catherine) au renouveau du site internet en conceptualisant la page d’accueil de celui-ci. Le site internet évoluera de plus en plus pour devenir la pierre angulaire des communications de l’entreprise, je vous invite à le visiter et lire leur nouveau blogue, vous y trouverez une foule d’informations, des trucs pratiques pour ainsi mieux comprendre l’ADN et les valeurs de Chlorophylle.
> En cliquant sur l’image du catalogue, une version minuscule du catalogue en version flash se téléchargera (…soyez patient!), vous pourrez y tourner les pages (en cliquant sur le coin supérieur droit) et voir mon travail. Je vous conseille par ailleurs de consulter la version plus complète sur le site de Chlorophylle pour une meilleure définition et la possibilité d’avoir plus de détails sur chacun des vêtements de la collection.
MAJ La typographie utilisée pour créer le slogan « C’est à l’extérieur qu’on est beau » est Chocolate™. Une autre pure merveille d’Alejandro Paul de Sudtipos.