Suivre son étoile.
C’est drôle la vie.
Parfois, le destin te fait des clins d’oeil que tu ne remarques pas toujours. Et puis, tout à coup, au moment où tu ne t’y attends pas, bing! ça te revient. Un léger déclic dans ta tête qui réveille ton disque dur.
À la suite de la publication de mon précédent billet, j’ai reçu un courriel avec en pièce jointe, une photo. Il venait de ma cousine Annie. La photo: une roche que sa tante Jeannine avait peinte sur le bord du fleuve aux Escoumins, sur la Côte-Nord, il y a plusieurs années. Sur celle-ci, elle avait peint: CHOISIR ET SUIVRE SON ÉTOILE. « La roche à tante Jeannine, ce n’est pas n’importe quelle roche. C’est une roche porteuse de rêves. » qu’Annie a ajouté à la fin de son jolie petit mot.
Les souvenirs que j’ai de Jeanine et des Escoumins sont bien placés quelque part dans ma mémoire. Les pêches miraculeuses de morues dès l’aube, les goélands qui nous courtisaient, nos cueillettes d’étoiles de mer à marée basse quand l’eau glaciale du fleuve St-Laurent s’infiltrait dans nos bottes à tuyau trop courtes. Je me souviens de Jeanine ou de sa soeur Judith, cassant un oursin pour nous faire goûter nos premiers sushis, qu’on crachait subtilement aussitôt qu’elles avaient le dos tourné.
En me rappelant ces petits moments de l’enfance, cette mignone synchronicité m’a fait sourire. Je trouvais ça chouette que la phrase que j’avais choisie pour signer les pubs de l’Équipe étoile entrepreneuriale du Saguenay—Lac-Saint-Jean, « toi aussi, suis ton étoile » avait déjà été utilisée par Jeannine, des années auparavant.
Une belle coïncidence. Toute simple.
Simple?
Je le pensais aussi, jusqu’à ce que je regarde la photo que j’avais sélectionnée pour illustrer ce billet : une vielle photo de moi, en train de peindre des roches. En regardant de plus près celle-ci, j’ai réalisé que cette photo avait été prise aux Escoumins, dans le chalet de… Jeannine. Sur le cliché, on voit dans le reflet du miroir, mon père en train de me photographier et dans son dos, Jeanine qui regarde la scène. Cool, non?
Je ne suis pas superstitieux, je suis du genre sceptique, mais ce genre de coïncidences me fait sourire.
Ça me plait de penser que la vie n’est pas une ligne droite et que de petites histoires banales te marquent sans que tu t’en rendes compte. Que ce soit par des gens que tu as croisés, des événements que tu as vécus, même si ce ne sont que des actes sans prétention. Des gestes semés sur ton chemin qui t’ont dirigé comme des panneaux de signalisation, te faisant subtilement modifier ton trajet.
Faut surtout pas forcer le destin, mais le laisser nous guider comme le vent dans une voile sur un navire, tout près des Escoumins.
Annie
21 novembre 2012 at 15:56 //
Encore une fois, tu as choisi les bons mots. Merci de nous le faire partager.
Julie
21 novembre 2012 at 16:16 //
et lors de ma prochaine visite au chalet, je retrouverai peut-être la roche que, ce jour-là, tu as peinte avec tes doigts de fée … de fée ????? Non !!!!!!!! Tes doigts de p’tit gars 🙂
Sylvia
21 novembre 2012 at 17:48 //
J’ai passé quelques semaines de vacances aux Escoumins il y a de cela quelques années à Isipit et quel endroit magique pour rêver et se laisser bercer par la mer ! Et les baleines qui nous surprenaient par leurs cris à tout moment ! Pourrait-on dire que ton billet est presque un comte pour enfant !? Merci de nous faire rêver et de nous ramener à l’essentiel de la vie !