Le pourboire.
Je vous parle souvent des relations privilégiées que j’aime développer avec mes clients. Au-delà du service à accomplir, il me semble que faire des affaires aujourd’hui c’est plus qu’uniquement réaliser un mandat. Il y a tout ce qui gravite autour. Les rencontres de travail et les prises de mandat sont tout autant des opportunités pour mieux connaître son client, de voir la personne derrière le titre, de voir plus loin que la relation bête client-fournisseur. Oui, bien sûr toutes notions de professionnalisme doivent être respectées, mais celle de sentir qu’une relation de confiance mutuelle s’installe entre le client et le consultant est encore plus gratifiante.
Il y a quelques semaines de ça, j’ai reçu un courriel vers 22 h. Ça venait d’un client qui travaille dans le « public » (j’écris l’heure et le type de client, surtout pour faire réagir les personnes qui pensent qu’il y a uniquement dans le privé que l’on travaille le soir…). Long courriel donc, pour me remercier du travail accompli dans le cadre d’un mandat. J’avoue avoir été surpris, mais surtout flatté. Recevoir ce type de message quand tu ne t’y attends pas, c’est le gros pourboire que tu laisses au resto après une belle soirée quand le service passe d’anodin à expérience jouissive. C’est la tape dans le dos qui fait du bien. C’est la récompense des efforts déployés. Que ce client prenne la peine le soir, hors de son temps de bureau, pour m’écrire ce courriel venait ajouter un bonus à mes honoraires. Oui, chaque travail mérite salaire, mais un remerciement de la sorte, ça n’a pas de prix.
Depuis que je travaille seul, il m’est arrivé à plusieurs reprises de recevoir ce type d’encouragements. Je le dis sans vanité. Pas plus tard qu’hier, sur mon babillard de Facebook, un client me disait combien il aimait le travail que je venais de réaliser pour son organisation. L’autre matin, au téléphone, un autre m’appelait uniquement (!!!) pour me dire qu’il aimait travailler avec moi, sans pour autant demander quoi que ce soit. Des courriels me souhaitant bonnes vacances. D’autres qui disent bravo. Des maudits beaux pourboires.
De mon côté, je tente de plus en plus à le faire aussi. Je dis souvent que je travaille seul, mais c’est faux : les photographes, imprimeurs, programmeurs qui forment mon équipe ont souvent droit, eux aussi, à leur part justifiée du pourboire. Comme au resto, si le service a été rondement, c’est que dans la cuisine on a pas chômé. Ça serait trop facile de garder le mérite à soi, quand il ne te revient pas au complet. C’est pourquoi c’est important de leur souligner. Même si tu as déjà payé ta facture.
Un merci, un bon mot demeurent la façon la plus efficace de valoriser le travail effectué. Il ne faut pas les garder pour soi et le dire aux personnes concernées. Ce sont des cadeaux-surprises. D’autant plus si vous êtes du type critique, balancer avec des remerciements demeure une belle façon de rendre vos relations d’affaires plus humaines.
Aimer ce que vous faites comme travail est primordial pour un équilibre de vie. Que les autres aiment ce que vous faites pour eux, ça n’a pas de prix.
Jay
9 juin 2011 at 8:59 //
Faut en profiter de ces pourboires-là. Ils compensent pour les nombreuses heures à se défoncer pour les clients.
Ça fait tellement du bien de recevoir ce genre de commentaire. Les chèques sont le moteur de notre économie personnelle, mais l’appréciation est peut-être ce qui nous fait rouler le plus longtemps sur le plan humain…