Melomarc™ – Mory Kante / Akwaba Beach
Voici un nouveau billet de la catégorie Melomarc™ qui tente de répertorier les albums de musique qui ont marqué ma vie jusqu’à maintenant. Voyez ça comme un voyage à travers mes souvenirs et ma collection d’albums; où la véritable histoire de l’album vit en parallèle de la mienne. J’ai décidé de partager ces coups de coeur musicaux sur mon blogue, mais aussi de les faire découvrir plus personnellement à certaines personnes, en leur offrant l’album décrit via iTunes. Surveillez vos boîtes de courriels, vous aurez peut-être le privilège de recevoir un de ces albums… mais surtout, ouvrez vos oreilles et vos coeurs. C’est la mélodie du bonheur.
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Je devais avoir 4 ou 5 ans quand mon parrain, Jean-Rock Gaudin, pris le chemin du Bangui en République Centre Africaine pour y travailler quelques années comme nonce apostolique. Je ne pouvais m’imaginer à cette époque que ce voyage auquel je ne participerais pas ne serait-ce que par lettres et photos aurait un impact si grand dans ma vie. Les souvenirs qu’il m’avait rapportés trônent encore aujourd’hui dans mon salon et ma salle à manger. Ces sculptures d’ébène, ces toiles naïves, mais surtout ce scorpion et cette mygale pris dans des blocs de verre qui ont tant fasciné mes amis quand j’étais tout petit. Il faut comprendre qu’au début des années 70, les gens au Québec ne voyagent pas ou peu. Les gens fortunés allaient en Floride l’hiver, quelques-uns en Europe l’été, mais la grande majorité de la classe moyenne dont nous faisions partie, ne voyagait pas à l’étranger. Dans ma petite tête de lecteur de Tintin au Congo, l’Afrique, ce si grand continent, c’était l’inaccessible aventure, le bout du monde, l’exotisme à son maximum. Le rêve, quoi.
J’ai gardé en moi ce désir de voir l’Afrique comme un rêve inavoué. J’ai visité plein de pays, j’ai bien visité la Tunisie, mais je ne suis jamais allé en Afrique Noire. Les astres ne se sont jamais aligné afin de me permettre de réaliser ce périple. Depuis la mort de mon père et des épreuves que plusieurs de mes amis ont vécues, j’ai décidé de ne plus remettre à demain des projets ou des idéaux auxquels j’aspire; alors un soir, en prenant un verre de vin, j’ai dit à ma copine en bravade que j’irais en Afrique avant mes 50 ans. C’était l’an passé. Et voilà qu’une opportunité se présente. Le Département de Soins infirmiers du Cégep de Chicoutimi réalisera une mission humanitaire et une quinzaine de finissants et finissantes s’envoleront au Sénégal au début de janvier 2011, afin d’y réaliser un stage avec Infirmières Sans Frontières. Et j’en ferai partie. Je les accompagnerai, comme bénévole certes, mais aussi et surtout pour filmer et tenter de documenter l’expérience qui changera le court de la vie de ces étudiants et étudiantes. Car si les voyages modifient votre façon de voir la vie, une mission comme celle qu’ils s’apprêtent à vivre aura un impact majeur dans le cheminement de leur vie. Ce ne sera pas nécesairement palpable le lendemain, mais peut-être des années plus tard. Le destin n’est pas fait de béton, mais plutôt de gélatine qui se forme et de déforme selon les étapes importantes et les épreuves rencontrées. Je partirai donc le 2 janvier prochain et les accompagnerai 3 semaines. J’ai hâte.
Ce qui nous amène à Mory Kanté. Pourquoi lui alors que la musique africaine a des ténors beaucoup plus importants, tels que Selif Keita ou Youssou N’Dour? Uniquement, parce que l’album Akwaba Beach représente ce qui me fait triper dans la musique africaine : le rythme, la joie de vivre et la naïveté. C’est le premier disque africain qui m’a fait découvrir ce style musical, et créer chez moi un enjouement aussi spécial. La première chanson de l’album, le succès devenu mondial Yeke Yeke est une chanson qui me rend heureux automatiquement. C’est un électro-choc sur mon humeur. La musique africaine a cet effet direct sur moi; ça me rend de bonne humeur, ça ne me prend pas la tête, ce sont des rythmes qui me font swinger. Au plaisir de vous raconter les aventures de Marc™ au Sénégal…
J’ai offert Mory Kanté / Best Of (parce qu’Akwaba Beach n’est plus disponible) à mon amie Chantal Boivin, par amitié bien sûr, mais surtout pour son merveilleux Festival des Rythmes du Monde qui nous fait découvrir année après année, des sons et surtout des cultures différentes!
> Mory Kanté / Best Of sur iTunes
Annie
22 novembre 2010 at 6:33 //
Wow! Quel beau projet. Bonne route et surtout… tiens la droite!
Jenny Robert
22 novembre 2010 at 14:01 //
Bonjour Marc, seulement un petit mot pour te dire que j’adore te lire, tu es très inspirant! En passant, je te souhaite un merveilleux voyage!
marc
22 novembre 2010 at 20:59 //
@ Annie — merci, je tenterai de tenir la route 🙂
@ Jenny — merci pour ce premier commentaire!
Clef-re
1 décembre 2010 at 12:40 //
Ahhhh ! Yeke yeke… Flashback ému dans la cour de récré, les premières boums, le métissage télévisé…