It’s not personal, Sonny. It’s strictly business.
C’est ce que Michael Corleone répond à Tom Hagen quand il lui annonce son intention de tuer le flic corrompu McClusley lors d’un repas au restaurant dans le film The Godfather (Le Parrain). Je ne vous ai jamais dit à quel point je suis un fan de ce classique du cinéma. Je l’ai vu des dizaines et des dizaines de fois, sans m’en lasser, je ne peux pas passer une année sans me lancer dans la trilogie complète. C’est mon rituel. Quand Michael lance cette phrase, il convainc son demi-frère, Tom, que sa décision d’abattre le ripou est basée sur une réflexion rationnelle et non émotionnelle. Business, Tom. Strickly business. On connaît la suite. Bullshit. Le mot business m’horripile. Il est défini par des codes qui n’ont plus leur place maintenant. Strickly business. No Way. Ne me mentez pas. Cette vieille rengaine de baser ses actions uniquement sur du tangible, sur des modèles d’affaires, des codes est dépassée pour moi. On ne fait pas des affaires avec des machines. On fait des affaires avec des personnes. Qui dit personne, dit relation personnelle. Lâchez-moi avec les relations d’affaires, uniquement basées sur des modèles économiques stricts. Qui dit personne humaine, dit sentiment humain. Réduire ses décisions d’affaires à des colonnes de chiffres sans tenir compte des gens qui représentent ces chiffres m’est très difficile à imaginer. Attention, je n’ai rien de la gauche. Je ne suis pas un socialiste, ni un communiste, encore moins un syndicaliste. Je suis assez de droite. Capitaliste. J’aime la liberté en affaires. J’aime les entreprises novatrices. J’aime les gars et femmes qui vivent de leurs passions, ces gens aux idées vivifiantes qui mettent tous ce qu’ils ont dans la vie pour créer une entreprise et de réaliser leurs rêves. Je ne suis pas un fan des subventions, à moins d’une justification extrême, en s’assurant de ne pas nuire au marché naturel qui s’est bâti seul. Quand Michael dit que c’est business seulement, il ment. Il a un sentiment de vengeance en lui. Venger son père. Se venger de McClusley qui l’avait malmené devant l’hôpital où son père était gardé. Business? Pan tout’. Et c’est normal. Quand je travaille avec un client sur un projet, je m’intéresse bien plus à ce client qu’à son besoin primaire de communiquer. Je m’intéresse à lui bien avant son produit. Dans ma philosophie, je ne peux bien saisir un mandat, sans bien connaître le client. Son ADN. Et ça ne s’arrête pas à ce qu’il fait dans la vie, mais qui il est vraiment. En apprendre sur les gens est aussi important que de tout savoir le pedigree d’une entreprise. Être émotif en relation d’affaires n’est pas une faiblesse, mais une ouverture d’esprit qui donne des résultats constructifs. Je suis un intermédiaire entre deux humains. Une entreprise menée par des humains qui offrent un produit à d’autres humains. Pas une business vers un marché cible. Si je réussis à connecter les deux personnes et faire vivre une rencontre intéressante et constructive, je réussis à bâtir une relation basée sur des valeurs. Si mon unique but est de dire à A que B est moins cher que C et meilleur que D, je ne vais pas très loin. La magie des réseaux sociaux est d’avoir permis à une entreprise d’être plus près de sa clientèle, en la rendant disponible et accessible, qu’importe la grosseur de cette entreprise. Créer des relations c’est s’assurer d’une meilleure compréhension lors d’une crise (comme une crise économique, par exemple) avec ses clients. C’est lorsque ton client vit une période difficile et qu’il a besoin de toi que cette relation, basée sur le respect mutuel, devient importante. Quand les chiffres deviennent accessoires. It’s not business, Sonny. It’s strickly personal. Personal.
Clef-re
6 octobre 2009 at 13:58 //
I agree, Joe Billy !
Toute mon énergie nourrit cette conviction, dans mon job comme dans ma vie : human only !
En méga phase de transformations, tous azimuts, j’assiste aux premières loges à cette tendance naturelle de nos stratèges industriels, en France : penser les organisations avant les équipes, réfléchir processus avant culture, exiger pour diriger, obliger pour exister…
Dans ce contexte, ma mission actuelle peut se résumer à l’opération d’une bascule comportementale vers l’opposé : quand, de la tête aux pieds, les centaines de managers que j’accompagne s’occuperont de leurs hommes avant leurs dossiers, j’aurai gagné !
Mais d’ici là, tout convaincu que chaque interlocuteur soit, il faut quer c
Clef-re
6 octobre 2009 at 14:30 //
Ahhhh ! Cette troisième main qui agit toute seule !…
Carabistouille-en-stock !
Bon, je disais ? (post séminaire, entre deux salves mailées d’utilité collective, une fulgurance ailée scintille !) Oui… « tout convaincu que chacun soit »… il faut que l’action collective enquille, après ça !
Toute l’histoire du passage de l’intention à l’acte, de l’influence d’un individu sur un collectif, de la connaissance et de la tolérance des spécificités personnelles qui font la richesse du patchwork humain d’une équipe…
Au manager de faire pousser les graines qu’on lui confie en comprenant leur nature, en partant de leurs besoins, en adaptant les assemblages possibles… s’il veut obtenir, un jour, un jardin !
Un monde à découvrir… pour businessmen d’antan secoués par la crise ! Qui souhaite rebondir s’ouvre à la devise ! 😉