BLA BLA BLA – OU CONSTATATIONS DIVERSES # 04
Me voilà de retour. Finies les vacances. Comme je suis un peu rouillé par un manque d’activité intellectuelle, voici en vrac quelques bla-bla et constatations diverses… histoire de remettre sur les rails la vieille locomotive que je suis.
Vacances – vraiment?
J’ai eu quelques conversations avec des fournisseurs et des collègues sur l’épineux sujet des vacances. Même si la plupart des gens pensent que prendre des vacances est un droit inaliénable, certains ont de la difficulté à lâcher prise. Pour un travailleur autonome, c’est un véritable casse-tête. L’avant et l’après vacances est un blitz de boulot pour rendre les dossiers à bout. J’ai longtemps traîné une mauvaise attitude par rapport au fait d’arrêter quelque temps et de prendre congé, sans pour autant que mes clients me fassent des reproches ouvertement, c’est plutôt de moi par rapport à moi-même d’où émanait le problème. Une surdose de responsabilité probablement. Comme si le fait de prendre des vacances laissait mes clients sans recours, ou pire les mettait dans le trouble. Avec le temps, j’ai compris qu’arrêter est tout simplement normal. Tout le monde y a droit. Comme j’avertis maintenant longtemps à l’avance que je quitte pour quelques jours, je reçois souvent de bien beaux messages de mes clients m’indiquant de profiter au maximum de ces temps de repos justifiés.
Le voyageur à l’espadrille unique.
Jeudi dernier, au retour de Puerto Morelos à l’aéroport PET, sur le carrousel à bagages, bien assis entre deux valises, gisait une espadrille unique. La mienne. En la ramassant sous les regards amusés des autres voyageurs, je ne pouvais m’enlever à l’esprit dans quel état je retrouverais le reste de mes biens. Quand ma valise apparut, les fermetures éclair étaient toutes ouvertes, laissant des trous béants par où pouvaient s’échapper tous mes vêtements. Au comptoir d’American Airlines, on n’avait pas trop l’air de s’en faire avec ce problème. Je veux bien être fouillé, mais s.v.p., refermez la valise par la suite. Ce n’est pas sans me rappeler ces musiciens d’Halifax et leur combat avec la compagnie aérienne United. Comme la compagnie faisait la sourde oreille par rapport aux bris de leurs instruments de musique causés par une mauvaise manipulation de la part des employés de United, le groupe a décidé de jouer au Robin des Bois des temps modernes, de composer une chanson sur leur aventure et de la diffuser sur YouTube. Le tube United Breaks Guitar a été vu par plus de 4,500,000 d’internautes à ce jour, créant une onde de choc chez United. À voir!
La grippe fait mal aux Mexicains.
C’était ma neuvième visite à Puerto Morelos au Mexique. Jamais je n’ai vu ce coin de paradis autant touché par un manque de touristes aussi flagrant. Même après le passage de l’ouragan Wilma. Le délire de la grippe a touché totalement ce pays, très injustement diront bien des gens. Même si cette partie du Mexique n’a jamais eu de cas précis, les voyageurs ont décidé de bouder cette destination. Quand on pense que leur économie dépend presque qu’exclusivement du tourisme, c’est peu de dire que les Mexicains paient cher pour un délire qui a réussi à remplir des pages de journaux et des milliers d’heures de bulletin de nouvelles en continu, mais très peu leurs poches…
Brushes pour passer le temps.
De toutes les applications téléchargées pour mon iPhone, le top du top est Brushes qui vous permet de griffonner des minis toiles tranquillement n’importe où, n’importe quand. L’illustration qui orne ce billet a été réalisée par ma fille, Frédérique entre Miami et Montréal. Comme quoi l’amour de la typo ça peut se transférer génétiquement…
Vivement les légumes de saison.
Voici enfin le temps de l’année où on n’a rien à envier aux pays du Sud ou de l’Europe quant aux plaisirs de manger saisonnier. Juste en face de chez moi, les Jardins Gobeils ont les étales pleins. C’est le bonheur des épicuriens. Le temps des récoltes est si court dans notre hémisphère nord qu’il faut en profiter au maximum! Couscous, bouilli, légumes grillés, à vos spatules! Les légumes sont croquants et goûtent la terre et non la serre. Mmmm.
Clef-re
11 août 2009 at 10:35 //
Remise sur les rails de ce côté de l’Atlantique aussi… Aux sens propre et figuré, sioux-plaît !
Retour de Méditerranée, cuisine en famille sous les oliviers, légumes à peine cueillis, à peine croqués, vieilles pierres fracassées de soleil à écouter le temps passer… Gourmets-gourmands du monde entier, même religieux été !
De la bouillie, dîtes-vous, à savourer ? Par ici, c’est un mets peu avenant, informe et bourratif, que l’on sert aux bébés…
Au détour d’une époque, d’un saut géographique, les mots s’amusent et s’emancipent, en valse sémantique !
De mitonnée canaille en ragoût poétique, j’en redemande, pur jus, à consommer céans !
marc
12 août 2009 at 8:11 //
@ Clef-re
Ce qu’on appelle « un » bouilli (oui oui, masculin) est en fait un pot-au-feu chez vous. C’est vrai que l’appellation n’est pas ragoutante, le met, par contre, si. Il est toujours intéressant de voir comment un mot peut-être interprété selon le pays francophone d’où l’on vient. À la revoyure, comme on dit chez nous!
Clef-re
12 août 2009 at 12:40 //
Merci !
A la r’voyure, comme on dit aussi ! 😉