crónicas de barcelona – parte cinco et ultima
Le retour. Alors que beaucoup de gens sont heureux de revenir d’un voyage, je suis plutôt de ceux à qui les retours font mal. J’ai la racine facile. Je m’habitue très rapidement aux endroits que je visite. Je refais mon nid sans effort. C’est la grande différence entre visiter une ville et tenter d’y habiter, ne serait-ce qu’une courte période. Le touriste veut voir, moi, je préfère y vivre. Que dire sur Barcelone qui n’a pas été encore dit? Le sentiment personnel que j’ai eu par rapport à cette ville est la notion de tolérance. Barcelone transpire la tolérance. C’est avant tout une ville jeune. La moyenne d’âge des gens recontrés était souvent près de la trentaine. Cette jeunesse lui donne cet air nonchalant de vouloir se couvrir d’une certaine insouciance. C’est une ville cosmopolite où les barrières raciales sont quasi inexistantes. Ce multiculturalisme se vit au quotidien, mais aussi culturellement. C’est aussi une destination gay-friendly. Beaucoup d’homosexuels ont choisi Barcelone comme ville d’accueil. Ils s’y sentent chez eux. La ville est définivement design. Au niveau architecture, mode et graphisme, la ville est explosive, à l’avant-garde, ouverte et source de tendance – j’ai préparé une sélection de photos qui le souligne bien (aussitôt terminé, je vous dévoilerai le lien…). Je pense que chaque lieu visité dans une vie marque notre façon de vivre, de faire ou de voir les choses si et seulement si on laisse la chance à celle-ci de nous contaminer : Barcelone m’aura donné une bouffée d’air frais au niveau de la créativité. Comme si les bulles du cava provoquait un effet sur mes cellules rachidiennes, un électro-choc créatif qui bouleverserait mes paradigmes, un pompage du coeur au cerveau. Chacun de mes clients me permet, grâce aux honoraires qu’il me verse, de faire des voyages. Chacun de ces voyages me permet de me renouveler. Chaque voyage permet à ces clients de profiter de ces remises à niveau créatives. Un ami m’avait déjà raconté qu’il avait déjà songé à convertir les frais de ses voyages en frais de formation (!). Fiscalement parlant, ça ne tient pas la route; mais créativement parlant, oui. Regarder, observer, comprendre comment les différentes cultures expérimentent, règlent certains problèmes communs est inspirant. Je donne beaucoup de latitude aux pays que je visite. Je tente de ne jamais juger, avec mes yeux de Nord-Américain, des solutions qui ne le sont pas. Il faut connaître un pays, sa culture, son histoire avant d’être en mesure de juger de la pertinence ou de la disconvenance d’un résultat. Ça explique peut-être pourquoi, je suis la plupart du temps contrarié par des formules nombrilistes du genre : « nous sommes THE reference! ». Nous sommes très forts là-dessus, au Québec. Nous aimons nous autoproclamer les meilleurs dans tels ou tels domaines. Je suis très critique par rapport aux peuples qui se comparent à d’autres, en plaçant ses solutions comme les meilleures sans tenir compte des contextes sociaux et historiques. Chaque personne étant unique, chaque personne étant si subtile, il est tellement audacieux de comparer une seule facette alors que nous sommes composés d’un tout si complexe. C’est la conclusion de ces chroniques barcelonaises. Retour au boulot. Vale! Vale!
Doña Suzanne
30 juin 2009 at 9:48 //
Hé mon Marc va tu t’en remettre? Pas certaine, bon retour
ps les voyages forment….
marc
30 juin 2009 at 10:03 //
… et déforment! 🙂 le retour est difficile, j’avoue!
Marie-Julie
13 septembre 2011 at 2:30 //
Pas de bouton «like»? J’aime!