Je suis « la » référence en matière de Chorizo.
I Am Tha Chorizo Man. Vraiment. Je vous dis. Vous ne me croyez pas? Demandez à Google. Tapez « où trouver du chorizo à Montréal » sur Google (ou cliquez sur le lien) et vous réaliserez que j’arrive en quatrième position. Étonnant non? Je ne possède pas de boucherie portugaise, ni de restaurant, je n’ai aucune crédibilité culinaire et je ne suis même pas de Montréal. En fait, le seul lien entre moi et le chorizo de Montréal est que j’en ai parlé sur mon blogue. Et comme j’en ai parlé en français, sur internet j’ai comblé un vide : peu de gens avaient, avant moi, parlé du chorizo de Montréal. J’ai répondu à une demande d’information latente. Moi, un graphiste du Saguenay, vivant à 450 km de Montréal, je suis devenu une référence : un saucissier-à-qui-se-fier (c’est plus plaisant de le dire à voix haute : allez, faites-le aussi, je me suis amusé avec ça une bonne dizaine de minutes…). Surprenant, non? (J’ouvre une parenthèse, comme à mon habitude, vous direz, pour vous raconter une tranche de vie (super concept, pour rimer avec tranche de saucisson!) : ma cousine travaille à l’Université du Québec de Chicoutimi, elle et son chum aiment bien la bouffe du Portugal et comme il devait se rendre à Montréal pour y visiter sa fille, ma cousine avait profité de l’occasion pour lui demander d’aller acheter du chorizo… mais, ne sachant pas où en trouver, tape « où trouver du chorizo à Montréal » sur Google. Bingo! Un site en parle. Un type qui raconte une histoire qui ressemble à la sienne… une histoire sur des gens du Saguenay, avec des amis Portuguais. Intriguée, elle regarde qui est cet énergumène qui parle de saucisse sur son blogue et se rend compte que c’est son cousin, moi, qui habite à 10 minutes de chez elle. Weird non? Autre exemple, décidément ce billet ne sera qu’une longue parenthèse… Je suis un acheteur compulsif sur Ebay. Un jour, je bid sur un DVD de «Jmerapelpuki ». Je gagne la mise, paie par Paypal et envoie mes coordonnées. Je reçois le paquet… 3 jours après! Wow. Quelle transaction rapide! Je regarde l’adresse d’envoi sur l’enveloppe : le vendeur habitait à deux rues de chez moi!!!! Le monde est petit… et marchable à pied. Alors que je pensais faire des affaires à l’autre bout du monde, ma transaction s’est déroulée sous mon balcon. Cool non?. Bon j’allais où avec cette longue parenthèse..? Je vais la fermer si vous me le permettez.) Revenu à mon sujet principal. Vous me suivez toujours ? Pourquoi je vous parle de mes connaissances en saucisse portugaise? Uniquement pour vous rappeler que les affaires ont bien changé. Nous sommes dans une ère d’information assez fébrile. Ou n’importe qui, n’importe où peut clamer haut et fort ses connaissances. Même si elles ne sont ni vérifiés ni authentiques. J’ouvre encore une autre parenthèse… ( J’ai déjà, dans une première vie, décidé que je placerais moi-même mon argent en bourse, sur le net. De nature assez fonceuse, j’avais le profil du Golden-Boy-à-haut-risque, un Michael-Douglas-avec-brettelles-mais-sans-parachute. Et comme, j’étais un gars hyper-techno-branché-sur-le-monde-ultra-informé je ne courrais aucun risque. Abonné aux forums Webfin, celui du Globe and Mail, celui de X-trade et j’en passe; aucun bon coup ne pouvait m’échapper. Armé d’une bonne somme, j’avais décidé que je prendrais ma retraite dans l’année, à 35 ans (heu, il y a déjà presque 10 ans) avec les succès que j’anticipais. Je transigeais à la journée, spéculant sur des titres « vedettes » bien en vue sur mes « super » forums « full informés ». Quel idiot. Alors que je servais de levier ou de chair à canon spéculative, mon compte rétrécissait aux rythmes de mes transactions douteuses. J’étais trop con pour me rendre compte que mes « conseillers » virtuels se servaient de moi, et de milliers d’autres, afin de mousser un titre qu’eux se débarrassaient aussitôt que j’en avais pris possession… Je suis passé du portefeuille boursier au porte-monnaie assez rapidement…) Où je voulais en venir avec ce billet sans queue ni tête (un billet saucisson, finalement) : uniquement vous rappelez que la Toile est grande et pas nécessairement balisée. Que les pseudospécialistes sont devenus la panacée du net. Que n’importe qui peut affirmer n’importe quoi! Je suis le spécialiste du chorizo. Mais j’aurais pu aussi vous vanter une saucisse de merde. Un étron sous-vide. Que je vous aurais vendu comme la meilleure saucisse! Et, si vous aviez émis un commentaire négatif sur mon choix, je vous aurais répondu qu’à mon goût, c’était la meilleure. Point. Et j’aurais encore raison. Suis-je vraiment le spécialiste du chorizo, mmm, demandez-le à Google…
Janick
11 février 2009 at 8:42 //
Cher Marc,
Tu viens de gagner une position avec ce nouvel article sur le chorizo… tu n’es plus très loin de la première place à la course au chorizo !
Janick
marc
13 février 2009 at 7:41 //
La course au chorizo, c’est la version snob du Derby du Kentucky… avec le Colonel Sanders, bien sûr!
Julie
13 février 2009 at 11:57 //
T’aurais pu ajouter que t’étais aussi THE spécialiste du boudin noir ! Ça t’aurais peut-être valu un cran de plus !
Et le chorizo … Daniel en met maintenant sur sa pizza … faut le faire !
marc
14 février 2009 at 15:45 //
Wow! Julie, je viens de visiter ton site: si je ne suis que l’humble spécialiste du chorizo, toi par contre, tu es la l’ornitologue-en-chef, la spécialiste des pit-pits que dis-je, la reine du plumeau! Vraiment très intéressant! Les amoureux du plein-air: volez jusqu’au site de Julie (http://ornitho.uqac.ca/) …
En cette St-Valentin, je te donne des beaux becs (d’oiseaux) !!!!