Découpons des coupons.
Un article, paru dans La Presse, a retenu mon attention aujourd’hui. Le ralentissement de l’économie ainsi que le prix élevé de l’essence ramènent le coupon de réduction à la mode. En effet, c’est ce que révèle le sondage de la firme de marketing ICOM, réalisé en mai auprès de 2099 répondants canadiens. Selon le sondage publié en juillet, 7 Canadiens sur 10 sont davantage enclins à utiliser le coupon lorsque l’économie bat de l’aile. Au Québec, c’est 6 sur 10. Les États-Unis est le chef de file du couponnage. En 2007, la distribution de bons de réduction a bondi de 6%, passant à 302 milliards. Au Canada, lors de la dernière récession de 2001, 122 millions de coupons ont été utilisés au pays, pour des économies totales de 128 millions $. Une hausse de 9 % par rapport à l’an 2000, après dix ans de déclin. Chez les 35-54 ans, 72 % des consommateurs sont plus enclins à utiliser des bons de réduction, contre 63 % chez les 18-34 ans. C’est en Ontario qu’on est le plus friand de coupons (70 %), tandis que le Québec arrive en bas de la liste avec 59 %. Le couponnage électronique qui compte pour moins de 1 % du marché des coupons gagne du terrain. Pas étonnant donc que couponmom.com ait vu le nombre de ses visiteurs doubler depuis un an et compte aujourd’hui 650 000 membres au États-Unis. Il existe plusieurs sites internet couvrant les rabais disponibles sur les magasins en ligne : livraison gratuite, rabais après un certain montant dépensé, tout est bon lorsque l’on veut attirer le consommateur. Ce qui m’a surpris dans le sondage c’est que le profil socioéconomique et démographique est très varié parmi les amateurs de coupons : les individus gagnant plus de 60 000 $ par année (70 %), autant que ceux gagnant moins de 60 000 $ (69 %), se tournent vers les coupons quand l’économie va mal. Qu’est-ce qu’il faut entendre et comprendre d’une telle étude? Donner plus à sa clientèle, tenter de le fidéliser, aller au-devant de ses attentes, lui faciliter la vie demeure encore la meilleure arme lors d’une récession. Au lieu de lui faire couper son budget, faites-lui dé… couper un bon de réduction…
>Source : La Presse