Paul, John, la paix et le respect…
Ou comment résumer une semaine pas comme les autres. Une semaine où vous avez vu le spectacle de votre vie. Oui oui, je faisais partie des 200,000, 250,000 ou 275,000 personnes qui ont vu le show de Paul McCartney sur les Plaines d’Abraham dimanche dernier. À 50 pieds de la scène. En pied de grue 10 heures avant pour en arriver là. Pour voir et entendre celui qui m’a fait découvrir la musique. Mon premier disque acheté avec mon argent de poche, été 1974 (j’avais 10 ans), était l’album 1962-1966 des Beatles. Quel spectacle, quelle générosité! Je ne ferai pas de critique ou de description du spectacle, tout a été dit là-dessus. Je ne commenterai pas non plus les critiques (ridicules?) nationalistes. Non, mais je vais m’attarder plutôt sur un fait et geste qui m’a sauté aux yeux lors du spectacle: où était passé la génération lyrique (!!!!), où était passé cette génération peace and love qui nous a tant fait découvrir le monde (selon eux !!!), où était cette génération qui s’autocongratule dans les médias depuis des siècles et à qui, toujours selon elle, on doit tout. Où était-elle cette génération? Elle était au spectacle de Paul McCartney comme elle était à Woodstock, à la différence que cette fois-ci elle avait laissé ses beaux principes d’amour et de fraternité dans sa maison cossue de banlieue. Dans cette foule survoltée, où chaque pouce carré était occupé par quelqu’un, le respect et le savoir-vivre sont non seulement obligatoires, mais deviennent presque une question de survie pour un groupe d’une telle ampleur. Il m’est arrivé plus d’une fois de voir des gens tenter de rejoindre des amis, d’aller se soulager ou simplement de sortir, se faire rabrouer par des personnes qui tenaient à « leurs » places. Je suis peut-être de mauvaise foi, mais la plupart du temps, les gens offusqués qui ne laissaient passer personne faisaient partie de cette génération d’amour. Pas loin de moi, un gars de 60 ans, a frappé au visage, un jeune homme de 20 ans (définitivement avec un retard mental) qui tentait de passer. On est loin de Woodstock. Le même mec était le premier à lever les bras et mettre ses doigts en signe de paix et chanter à tue-tête « Give Peace a Chance », pendant le super hommage à John Lennon que Paul McCartney nous a servi. « Give Peace A Chance » pour moi et ma famille… mais pas pour les autres! Bye bye les beaux principes. Mon chum Roger aime bien dire que les bottines doivent suivre les babines… j’adhère à ce principe aussi.